Gabon: GROSSESSES PRÉCOCES : ÉDUCATION, SENSIBILISATION ET RÉVISION DES TEXTES

Dans quelques mois, l’arrivée de la saison sèche et son lot de grossesses précoces feront certainement encore rage. En effet, notre pays vit depuis trop longtemps déjà ce phénomène qui, à chaque rentrée scolaire dévoile la triste réalité de ces futures mamans, souvent encore des enfants.

L’action des législateurs gabonais semble se limiter à la simple interdiction de l’avortement, mesure qui, nous le constatons chaque année ne concoure ni  à la baisse du nombre de décès liés à l’avortement ni à la réduction de grossesses précoces chez les mineures.

Au Gabon, les derniers  chiffres indiquent que l’avortement représente la deuxième cause de décès maternelle. Mais que font les parents ? Sont-ils démissionnaires ? Ne dit-on pas que l’éducation commence à la maison ? Dans une de nos vidéos postée par la rédaction de Médias241 s’intitulant Peut-on parler de sexualité avec ses enfants ? , 90%  des personnes interrogées et pour la plupart parents, disent être d’accord sur une éducation sexuelle des enfants. Mais alors, comment expliquer la perpétuation de ces grossesses précoces?

Les parents font allusion aux jeunes, qui aujourd’hui, sont « incontrôlables », « n’écoutent plus » et semble revendiquer une époque qui leur est propre et où ils peuvent faire à leur guise.

Ainsi, pourraient donc venir en appui plusieurs actions pour aider les parents à compléter l’éducation sexuelle de leurs enfants. Le législateur interdit les avortements sous peine d’amende et de prison, mais qu’en est-il des multiples campagnes de sensibilisation qui peuvent-être menées auprès des jeunes ? De la création, par arrondissement, de centres de conseils pour les jeunes et les familles, à l’instar du planning familial français ? Et de la révision de ces textes de loi qui régissent l’avortement et qui ne collent plus à notre temps ?

Les grossesses précoces peuvent cesser d’être une fatalité pour celles qui perdent la vie pendant ces avortements clandestins ou pour ces jeunes filles qui cessent de croire en leur possible avenir parce qu’elles ont donné naissance trop tôt. Tout reste encore à faire.

Livraison
Urban FM