Alors qu’elle avait été refusée aux journalistes lors de la cérémonie de signature, la liste des 48 produits à pris bloqués, se transfère sur WhatsApp, on y apprend que la nouvelle mercuriale des prix ne concerne, ni la farine importée, encore moins les huiles de cuisson dont l’augmentation des prix fait débat depuis quelques semaines.
À peine avait-elle été signé que la nouvelle mercuriale des prix était promise à l’échec comme les 5 précédentes avant elle. d’ailleurs, ce samedi 17 septembre, l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, dont l’expertise en économie ne fait aucun doute appelait à faire attention aux « faux espoirs », il ne se trompait pas. Dans le sens où cette « fausse bonne idée » pouvait être source de pénurie, comme nous le rappelions dans :
« Si les commerçants ne peuvent pas répercuter les hausses qu’ils supportent auprès de leurs fournisseurs, ils vont arrêter de renouveler leurs stocks. Ce qui nous renvoie au risque de pénurie. On a eu ces derniers mois dans les stations-services et les boulangeries une petite idée des conséquences d’une pénurie. » A déclaré l’économiste et ancien Premier ministre.
Le fait que la Farine, produit importée servant d’intrant à la fabrication de l’aliment le plus consommé au Gabon ne figure pas dans cette liste, renvoie un mauvais signal dans la capacité des acteurs de cette mercuriale, à répondre aux préoccupations des populations pourtant relayés à grand renfort d’articles de presse.
« Ce n’est pas comme si on ne se plaignant pas de l’augmentation du prix du pain ou de l’huile depuis 6 mois, mais au moins on a onze catégories de riz parfumé dont le prix est désormais bloqué, sympa » s’est insurgé Alino, un jeune commerçant du marché du Grand village à Port-Gentil.
En effet, alors que l’inflation autour du prix de l’huile, fabriqué au Gabon, et celui de la farine importée fait l’objet d’un vif débat dans l’opinion publique, les autorités gabonaises ont tout simplement ignorées ces produits lors de l’établissement de cette liste.
Pour rappel, cette nouvelle mercuriale des prix devrait coûter plus de 35 milliards de francs CFA de recettes fiscales à l’Etat pour le compte de l’année en cours.