La guerre que se livrent les leaders de l’opposition depuis le début du renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) vient de se doter d’un nouvel épisode. Au lieu des 2 listes attendues, ces derniers en ont déposé 15. Ils ont 72 heures pour taire leurs egos et designer les 9 membres de leur camp au CGE.
Le processus de renouvellement du Centre Gabonais des élections est suspendu à la capacité des leaders de l’opposition de faire les querelles et egos. Il y a quelques jours Paulette Missambo, la présidente de l’union nationale (UN) et de la morte-née « Plateforme Alternance 2023 » accusait une frange de leaders de l’opposition de tenter d’imposer leurs poulains. Elle s’était même opposé à la désignation d’un délégué pourtant issu de son parti.
Quant au dépôt de listes non-consensuelles, Pierre-Claver Maganga-Moussavou, le président du parti social-démocrate (PSD) se justifie : « C’est parce qu’on ne s’était pas concerté avant le comble.
Pour le Gouvernement, hors de question de faire traîner les choses, d’autant plus que le renouvellement du CGE était demandé par l’opposition comme condition, pour démarrer le processus électoral : « Pour qu’on n’accuse pas le ministre de l’Intérieur d’avoir décidé seul de la mise en place de cette commission, un délai de 72 heures leur est accordé. Le ministre avisera une fois les 72 heures épuisées et s’il n’y a pas d’accord, de consensus », a déclaré Lambert Noël Matha.
L’unité affichée par les principaux partis de l’opposition semble avoir définitivement volé en éclats au premier partage de postes.
