Le 31 mai dernier, le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty, déclinait devant les députés, la stratégie du Gabon pour maîtriser la flambée des prix des produits de grande consommation sur le marché local. Quatre mois plus tard, le prix de certains produits à l’image du Beurre et de l’huile a quadruplé.
Pourtant, ce mois de mai 2022, pour maintenir les prix à un seuil tolérable, le gouvernement avait consenti une exonération des droits et taxes à l’importation des produits de première nécessité. Un cadeau fiscal de la part du gouvernement de près de 340 milliards sur 10 ans, qui ne semble ne pas avoir les effets escomptés.
Beurre, huile, lait, riz, boite de sardines, aucun des produits exonérés de taxe n’échappent à la flambée vertigineuse des prix à laquelle est soumis la population gabonaise. Alors même que le ministre de l’Économie s’exprimait, le prix de la boite de sardine, produit inscrit dans la liste des produits de première nécessité passait de 150 à 350 francs, quand le prix de la plaque de beurre d’une célèbre marque est passé de 1500 F CFA à 4 800 dans certains commerces.
Aux portes de la rentrée scolaire, cette situation devient invivable pour certains ménages qui doivent conjuguer les dépenses du quotidien et celles liées aux fournitures scolaires.
Comme d’habitude le gouvernement, du moins ces administrations spécialisées gardent le silence. Noyée sous les nombreuses plaintes des consommateurs, la direction générale de la Concurrence et de la consommation (DGCC) fait la morte et laisse le champ libre aux commerçants véreux qui profitent du cadeau fiscal de l’Etat tout en augmentant les prix.
Pour finir et ce n’est pas un secret, ce sont les populations qui trinquent en attendant impatiemment que les gouvernants prennent leurs responsabilités.