Les praticiens de la médecine traditionnelle du Gabon souhaitent avoir un statut juridique pour la régularisation, la préservation et la revalorisation de leur secteur d’activité. Une interpellation à l’endroit des décideurs qui leur permettrait de travailler en toute légalité sur l’ensemble du territoire.
Bien avant la médecine moderne, existait déjà celle dite traditionnelle. En Afrique et surtout au Gabon, précisément à l’intérieur du pays, plus de 80% de personnes font d’abord recours à cette science ancestrale et naturelle avant la médecine moderne. Une statistique révélée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui prouve à suffisance que le secteur fait ses preuves et est beaucoup plus sollicité par les uns et les autres.
Malgré tout ceci, le secteur est en majorité dans l’informel et souhaiterait se régulariser. « Nous relevons le manque d’évolution de notre rapport juridique. C’est pourquoi nous interpellons les plus hautes autorités du pays, afin qu’elles puissent jeter un regard particulier sur notre secteur », confie Félix Rodrigue Engoure, secrétaire général du Comité ad hoc des praticiens de la médecine traditionnelle qui existe sur la base d’un statut provisoire obtenu par l’arrêté 0091 du 12 avril 2016 sous l’ère Paul Biyoghe Mba, Premier ministre.
A côté de celui-ci, Denise Mekam’ne Edzidzie, alors ministre de la Santé avait elle-même également mis en place un programme d’évaluation avec le soutien de l’OMS pour faire une sélection de 100 tradipraticiens afin de mieux les valoriser.
Plusieurs avancées à mettre à l’actif du gouvernement, mais qui ne voient pas leur aboutissement. D’où cette interpellation à l’endroit de la tutelle pour la mise en place d’un véritable statut juridique afin d’être organisé et structuré.
Pierre Rolland