Sylvia Bongo, ancienne première dame du Gabon et épouse d’Ali Bongo, a récemment cédé un de ses biens les plus emblématiques au nouveau maître du pays, le général Brice Oligui Nguema. Son avion privé, un Boeing 737 immatriculé P4-BBJ, est désormais entre les mains de l’État gabonais. Toutefois, malgré cet acte, aucune amélioration des conditions de détention de Sylvia Bongo et de son fils Nourredine n’a été observée.
Selon des sources proches du dossier, cette cession était une requête personnelle de Brice Oligui Nguema, aujourd’hui président de transition du Gabon. L’appareil, géré par une société offshore maltaise nommée CARRE AVIATION LIMITED, servait autrefois aux déplacements de la famille Bongo. La famille espérait que la remise de ce bien pourrait adoucir leur situation carcérale, mais il n’en est rien. Les conditions de détention de Sylvia et Nourredine Bongo, incarcérés depuis le coup d’État, demeurent particulièrement dures.
Ce Boeing 737, immatriculé sur l’île d’Aruba, reconnue pour sa législation offshore favorable, n’est pas le seul bien que la famille a dû céder. En effet, plusieurs possessions de l’ancien couple présidentiel ont déjà été réquisitionnées par le nouveau pouvoir gabonais, parfois à des fins personnelles.
Le coup d’État du 30 août 2023 a marqué un tournant pour la famille Bongo, au pouvoir au Gabon depuis plus de cinquante ans. Si l’ancienne première dame et son fils nourrissaient l’espoir d’un traitement plus clément suite à la remise de certains biens, il semble que le général Nguema, ancien chef de la Garde Républicaine, n’ait pas accédé à leurs attentes.
La situation reste donc tendue pour l’ancienne famille présidentielle, qui continue de voir son patrimoine être réapproprié par le nouveau régime, sans amélioration notable de leur condition en détention.
