Grand chambardement et «sang neuf» au sein du parti démocratique gabonais (PDG)

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Le parti démocratique gabonais (PDG) a renouvelé une grande partie de ses responsables et a interdit désormais les courants politiques en son sein, au cours d’un grand congrès ce weekend à Libreville.

Réunis dans un stade d’Angondjé,  la périphérie nord de la capitale, des milliers de délégués et de militants du PDG ont planché sur comment «revitaliser» et «régénérer» l’ancien parti unique (jusqu’en 1991), aujourd’hui en crise profonde et miné par les divisions.

Si le nouveau Secrétaire général Eric Dodo Bounguendza a été confirmé dans ses fonctions, la quasi-totalité de ses adjoints ont été changés, avec davantage de jeunes et de femmes. Les membres du bureau exécutif ont été presque entièrement renouvelés, de même que le comité permanent du bureau politique.

Plusieurs recommandations ont été adoptées par les congressistes, notamment l’interdiction formelle de créer des courants au sein du parti, une mesure chaleureusement accueillie.

Ali Bongo Ondimba, a, dans sa seconde allocution, fustigé les «déserteurs, traîtres et faux-amis» au sein du parti.

«L’adversaire le plus dangereux est celui qui est dans la maison», a mis en garde le président Bongo, qui a assuré que le «PDG est debout et au service des Gabonais».

Le parti «a besoin de sang neuf et d’idées neuves. Il a surtout besoin de renforcer ses fondamentaux en introduisant de nouvelles manières de les faire vivre. Et surtout de nouvelles personnes pour les incarner», a-t-il plaidé.

«Pari gagné», affirmait lundi  le quotidien pro-gouvernemental l’Union. Presque agonisant, «le PDG a finalement fait sa mue», selon ce journal, qui voit dans ce congrès un «véritable séisme» ayant permis de mettre “les vieux briscards à la retraite» et ouvre la voie à une relance du parti pour “être en phase avec les attentes des Gabonais”.

Donné parfois presque moribond, le PDG tente de se remettre en selle depuis plus d’un an et la présidentielle mouvementée d’août 2016, marquée par des violences postélectorales et qui a vu la réélection d’Ali Bongo (au pouvoir depuis 2009).

 

Ecrit avec le concours de l’AFP

 

 

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