Grève des magistrats : Le gouvernement appelle au respect du service minimum

Suite à l’annonce de la suspension du service minimum par le Syndicat National des Magistrats du Gabon (SYNAMAG), le jeudi 8 juin 2023, le gouvernement de la République invite l’appareil judiciaire à faire preuve de responsabilité et tient à préciser que « conformément aux dispositions des textes en vigueur, le maintien d’un service minimum pendant les périodes de grève est une obligation à laquelle nul ne saurait se soustraire ».

En grève depuis décembre 2022, le Syndicat National des Magistrats du Gabon (SYNAMAG) n’en démords pas et ce visiblement jusqu’à la satisfaction totale des revendications contenues dans leur cahier de charges au mépris de la paralysie observée dans ce secteur. Une situation qui cause d’importants préjudices à la population vivant sur le territoire national et, surtout, à l’ensemble du peuple gabonais, au nom de qui la Justice est rendue.

Le 08 juin, le Syndicat par la voix de son président Germain Ella Nguema, annonçait la suspension du service minimum au motif que les textes présentés à l’Assemblée Nationale par le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits de l’Homme et de l’Égalité des Genres ne correspondrait pas à l’avant-projet élaboré de manière consensuelle entre les deux parties.

Une position que le gouvernement de la République ne partage pas, car selon lui, depuis l’entrée en grève des magistrats, il s’est employé à trouver des solutions à l’ensemble des points de revendications contenus dans le cahier des charges.

« S’agissant particulièrement du projet de Statut des Magistrats, le Gouvernement précise que, contrairement aux affirmations du SYNAMAG, le texte actuellement en examen à l’Assemblée Nationale correspond dans ses grandes lignes à l’avant-projet adopté de manière consensuelle avec le SYNAMAG, en dehors de quelques ajustements et de quelques améliorations insérés dans le but de permettre une application effective de ses différentes dispositions », a indiqué le ministère de la Justice.

Selon le gouvernement, au regard des avancées « significatives » enregistrées dans la résolution des revendications à ce jour rien ne justifie le maintien du mouvement de grève actuel qui paralyse l’appareil judiciaire.

Ainsi, « le gouvernement tient à préciser que, conformément aux dispositions des textes en vigueur, le maintien d’un service minimum pendant les périodes de grève est une obligation à laquelle nul ne saurait se soustraire. Aussi, le gouvernement en appelle à la responsabilité du SYNAMAG et de l’ensemble des Magistrats ».

Raïssa M

Livraison
Urban FM