La loi de finance rectificative 2020 fixe en son article 250 une augmentation des droits d’accises (taxe appliquée sur les boissons alcoolisées d’importation) pour les importations de bières, de vins et d’alcools.
Pour les importateurs du Gabon, cette augmentation pourrait ne pas arranger leurs affaires. En effet, ceux-ci la qualifient de « forte » et elle pourrait même conduire à une forte inflation sur les produits concernés. À titre d’exemple, d’après le témoignage d’un importateur gabonais, une bouteille de vin achetée à Libreville, à 500 FCFA en 2017 après calcul du transport, des douanes, accises et des taxes portuaires, cette bouteille arrivait dans son entrepôt de Libreville en 2017 à un prix de revient de 950 francs CFA. Reprendre cet exemple car pas clair, pourquoi la même année il y a deux prix de revient differents ? En 2020, en tenant compte de la première hausse de 2018 et après application des nouveaux droits d’accises, cette même bouteille aurait un prix de revient de 1 360 francs CFA, soit 42% plus cher que 3 ans plus tôt.
Cette augmentation des droits d’accises devrait avoir un fort impact sur le portefeuille des adeptes de ces produits. Au rachat de ces boissons alcoolisées dont certains Gabonais sont friands, il leur faudra dépenser un peu plus qu’à l’accoutumée.
Maxime OWONO
