Incarcération des mineurs: L’AGDP prône les centres éducatifs

Au constat de la carence affichée sur l ’application effective de la loi N°39/2010 portant code de l’enfant en République gabonaise entrée en vigueur courant 2011, l’Association gabonaise de droit pénal (AGDP), s’est lancée, il y a quelques jours à Libreville, dans une campagne de promotion de construction des centres éducatifs dédiés aux mineurs en conflit avec la loi, qui vont assurer leur formation professionnelle.

L’Association gabonaise de droit pénal a tenu au Palais de Justice de Libreville, une conférence consacrée à la nouvelle loi portant sur le code de l’enfant et sur la pratique de la justice pour mineurs au Gabon.

Face aux violations des droits des enfants, à l’augmentation des infractions et des crimes perpétrés par ces derniers, Olga Elisa Ikoumbanguia, est longtemps revenue sur la limite de la nouvelle loi.

C’est en ce sens qu’elle a souligné la nécessité de promouvoir et de protéger les droits de ces derniers. « Le code de l’enfant prévoit les maisons d’arrêt ou les prisons pour enfant en cas de condamnation à une peine privative de liberté. Nous suggérons plutôt les centres éducatifs fermés ou des foyers pour enfants qui mettent l’accent sur l’éducation et la formation professionnelle », a-t-elle expliqué.

Inscrit à l’ordre du jour, le thème justice des mineurs a été décortiqué en deux ensembles.

Il y a eu d’une part, la loi nouvelle portant sur le code de l’enfant et sur la pratique de la justice pour mineurs au Gabon et d’autre part sur la nécessité de soigner ou de punir à propos de la détention du mineur délinquant.

La magistrate Olga Elisa Ikoumbanguia, par ailleurs présidente de Chambre à la cour d’appel de Libreville, a entretenu le public sur le double intérêt du sous-thème : « La loi nouvelle portant Code de l’enfant et la pratique de la justice pour mineurs au Gabon ».

Théorique, au regard de la connaissance des dispositions légales applicables aux enfants en conflit avec la loi, et leur vulgarisation. Puis pratique, à travers notamment, l’analyse de sa mise en application par les acteurs judiciaires et extrajudiciaires.

L’Association gabonaise de droit pénal lance ainsi une alerte pour la révision de loi N°39/2010 portant code de l’enfant en République gabonaise 0301 et prône un meilleur encadrement des cas de délinquance juvénile.

Rhona Charline M’WENKONDET

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