Journée de l’enfant africain : Protéger les enfants face aux dérives d’internet

Comme chaque année, le Gabon célèbre chaque 16 juin la « Journée internationale de l’enfant africain ». Pour cette édition, la thématique retenue par le Comité africain d’Experts sur les droits et le bien-être de l’enfant est : « Les droits de l’enfant dans un environnement numérique ».

Instituée en juillet 1990 à travers la résolution 1290 de la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernements de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue aujourd’hui l’Union Africaine (UA), la « Journée de l’Enfant Africain » témoigne de la place unique et privilégiée qu’occupe l’enfant dans nos sociétés.

Le Gabon, à travers la célébration de cette Journée, s’inscrit dans le droit fil du respect de ses engagements internationaux relatifs aux Droits de l’Homme en général et ceux de l’enfant en particulier.

En effet, les innovations dans le domaine des technologies numériques ont d’importants effets sur la vie et les Droits des enfants. Elles jouent un rôle de plus en plus crucial dans le développement des enfants et sont vitales pour leur survie.

L’environnement numérique offre aux enfants des possibilités d’exercer leur droit à l’accès à l’information et à la participation. Il leur donne accès à un grand nombre d’informations sur divers sujets et permet aux enfants de former leur identité sociale, religieuse, culturelle, éthique, sexuelle, politique et de participer aux espaces publics de délibération, d’échange culturel, de cohésion sociale et de diversité. Cependant, le numérique peut représenter des dangers pour les enfants, selon le contenu auquel ils ont accès et l’utilisation abusive des contenus numériques.

« L’environnement numérique comporte des risques de violations des droits de l’enfant. Certains de ces risques sont, entre autres, le cyber harcèlement, la cybercriminalité, la pédophilie et la pornographie infantile. En ce qui concerne les relations sociales, les enfants ont tendance à s’isoler et perdre ainsi le désir de communiquer avec leurs parents ou même leurs amis, en dehors d’Internet », a déclaré, François Mangari, Secrétaire Général de la Chancellerie, au nom du Ministre de la Justice, Erlyne Antonela NDEMBET DAMAS dans une allocution le 15 juin 2023.

Une manière d’interpeller les parents sur les dangers que comportent l’environnement numérique et les inviter à s’impliquer davantage dans la réalisation des droits de l’homme en général et ceux des enfants en particulier, dans un environnement de plus en plus numérisé. « Les enfants doivent être protégés de ces risques qui pèsent sur leur droit à la vie, à la survie et au développement par toutes les mesures appropriées. Le respect de la vie privée est essentiel pour la dignité et la sécurité des enfants, ainsi qu’à l’exercice de leurs droits. Chaque fois que l’on conçoit des mesures visant à protéger et à faciliter l’accès des enfants dans cet environnement, il faut tenir compte de leur degré de vulnérabilité. A cet effet, il faut limiter le temps des écrans aux enfants. Pas d’écrans avant l’âge de 2 ans et, au-delà de 2 ans, une catégorisation des écrans tout en veillant au temps d’utilisation », a-t-il ajouté.

L’Etat assure la protection de l’enfant contre l’usage malveillant, abusif, frauduleux et malsain des technologies de l’information et de la communication, toute atteinte cybercriminelle, notamment la pornographie infantile, la pédophilie et tout autre usage dont les contenus sont susceptibles d’influencer négativement sa moralité et son comportement. Les collectivités locales, les organisations de la société civile et la famille contribuent à la protection de l’enfant contre la cybercriminalité et l’usage nocif des technologies de l’information et de la communication.

Par ailleurs, le Gouvernement montre sa détermination à œuvrer pour sensibiliser l’ensemble des acteurs publics, privés mais surtout la société civile et les populations sur les dangers que peut constituer le développement de l’internet.

Raïssa Moubecka

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