Le gouvernement gabonais a reçu mercredi 26 juin 2019, à Libreville, un rapport sur l’évaluation du système national des marchés publics, émanant de la Banque mondiale. Au regard des conclusions de cette étude qui révèlent des dysfonctionnements, Juliens Nkoghe Bekalé a prôné la transparence dans l’attribution des marchés publics.
« Nous devons mettre fin à ces mauvaises pratiques. Nous devons encourager la transparence et la compétition dans la passation des marchés, en privilégiant l’appel d’offres public ouvert », a souligné le Chef du gouvernement.
Un souhait émis suite aux conclusions de l’étude menée par la Banque mondiale et la Banque de développement (BAD), en concertation avec le Fonds monétaire internationale (FMI) et l’Agence française de développement (AFD).
« Malgré l’existence d’un Code des marchés publics adopté en 2018, malgré l’existence de l’agence de régulation des marchés publics, force est de constater que notre système de passation des marchés publics présente encore et toujours de nombreux dysfonctionnements et de nombreux errements qui ont favorisé le taux de près de 80% de marchés de gré à gré. Notre administration a délibérément violé la loi », a déclaré le Premier ministre Julien Nkoghé Bekalé, après avoir reçu le rapport.
En effet, le rapport révèle des dysfonctionnements sur la régulation des marchés, le contrôle, l’encadrement des marchés de gré à gré, l’accès des moyennes et petites entreprises aux marchés publics.
Les autorités gabonaises pourront donc exploiter les recommandations de ce rapport, afin d’améliorer la performance et l’efficacité dans l’exécution des projets et la maitrise des dépenses publiques.
Notons que quelques jours avant la remise dudit rapport, les experts de la Banque mondiale, au sorti d’une réunion tenue autour du ministre chargé de la lutte contre l’enrichissement illicite, Francis Nkéa, avait affirmé vouloir continuer à soutenir le Gabon.
« La Banque mondiale est disposée à accompagner le gouvernement gabonais, au vu de la volonté qu’il a exprimée pour transformer l’environnement des marchés publics et d’assoir un système efficient des marchés publics. La Banque mondiale se tient au côté du Gouvernement gabonais pour pouvoir l’appuyer », avait rassuré un expert de l’institution financière.
Maxime OWONO