JUSTICE : ENTRE 2011 ET 2014 JEAN RÉMY YAMA AURAIT PERÇU ENVIRON 5 MILLIARDS DE FCFA DU TRÉSOR PUBLIC

Incarcéré depuis mars 2022 pour des faits d’abus de confiance dans l’affaire de construction de logements pour les enseignants, les charges contre Jean Remy Yama, président de la Dynamique unitaire pourraient se renforcer après la publication sur les réseaux sociaux, de documents bancaires qui montrent que la SCI serpentin, dirigée par Jean Remy Yama aurait perçu près de 5 milliards de FCFA entre 2011 et 2014 de la part du Trésor Public.

« On en sait plus sur le dossier Jean Rémy yama. En effet, il ressort que Jean Rémy yama aurait perçu des virements venant du trésor pour la viabilisation du lotissement que l’état avait donné aux enseignants chercheurs. Plus de 5 milliards ont été virés par le Trésor à la sci serpentin entre 2011 et 2014. L’analyse du compte de la SCI serpentin montre que Jean Rémy yama a utilisé une bonne partie de ces fonds pour ses besoins personnels en émettant, le même jour, plusieurs chèques importants à des tiers mais aussi en faisant chauffer la carte bancaire sous les champs Élysée. Le donneur de leçon serait lui-même un détourneur de fonds. Un proverbe dit : on ne parle pas la bouche pleine. » a déclaré l’activiste Alford Mark Ben avant d’être sommé de nuancer ses propos par Geoffroy Foumboula du parti politique Réagir (Opposition)

En effet, la lecture des documents laisse apparaître des transactions financières dont les libellés n’ont rien avoir avec la viabilisation d’une parcelle. Comme ces nombreux achats à la FNAC.

Alors que l’instruction de cette affaire est en cours, de nombreuses questions et certitudes se posent et s’affirment. Qui savait que Jean Rémy Yama dont la diatribe anti-pouvoir a parfois frisé la crise de nerfs recevait de l’argent du Trésor public Gabonais et pouvait en faire l’usage qui lui convenait ? Qui a eu l’idée de confier la viabilisation de cette parcelle offerte par l’État au président d’un syndicat sans réelles compétences en immobilier ? Et si toutes ces invectives des uns contre les tenants du pouvoir n’étaient que l’expression d’une réelle frustration. Celle de ne plus pouvoir recevoir des sommes aussi importantes sans contrôle, alors même que certains hôpitaux manquent de compresses.

Au Gabon, il est rare de trouver un adversaire du pouvoir qui n’a pas flirté avec ce dernier, pourtant certains discours proches de l’appel à l’appel à la violence pourraient faire à des motivations « citoyennes ». Depuis la prison de Libreville, Jean Rémy Yama qui a entre temps été radié de la Fonction publique clame son innocence. Bien que la plainte ait été déposée par ses collègues enseignants et bénéficiaires de ces maisons, ses avocats, aidés par certains médias parlent d’une affaire politique, sans bien entendu apporter la moindre preuve.

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