JUSTICE: LA SAISINE DE LA COUR PÉNALE PAR LE GABON SERA ETUDIÉE

Saisi par les autorités Gabonaises en septembre 2016 pour «  enquêter sans délai » au regard de la situation post-électorale, le bureau du Procureur de la Cour pénal internationale ( CPI ) avait estimé dans un premier temps que les informations en sa possession ne permettaient pas l’ouverture d’une enquête.  La Premiere chambre se refuserait à clore ce dossier, crédibilisant ainsi la saisine des autorités de Libreville, seules compétentes à saisir la Cour.

Contrairement aux informations relayées par une certaine presse, Seuls les autorités de Libreville ont la compétence pour saisir la Cour pénal internationale. Le 21 septembre 2016, Fanou Bensouda, la Procureur de la Cour pénale internationale annonçait avoir reçu des autorités gabonaises une demande d’ouverture d’une enquête sans délais sur plusieurs faits de violence organisé survenus après la présidentielle 2016.

Deux ans plus tard, le 21 septembre 2018, le Procureur de la Cour pénale internationale annonçait son incapacité à ouvrir une enquête au regard des informations en sa possession.

Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, cette décision semble être remise en cause par  la chambre préliminaire de la CPI. Une information, si elle est avérée, crédibilise la saisine des autorités de Libreville, qui souhaitaient que la lumière soit faite sur les nombreux cas de violences simultanés et organisés de la crise post-électorale. En ligne de mire, certains mouvement proches de l’opposition, dont les principaux animateurs de l’époque avaient prétendu pouvoir saisir l’institution judiciaire. 

Un exercice de communication mené par Moukagni Iwangou aujourd’hui membre du gouvernement, qui a été battu en brèche par les nombreuses révélations sur les différentes manipulations des informations autour de ces violences. 

Le travail de la Cour sera de déterminer selon le dossier fourni par le gouvernement gabonais, s’il y a eu un plan commun de certains mouvements de créer des violences en vue de créer une situation de chaos. Une enquête, si elle est ouverte prendre des années.

C’est en tout cas le sentiment de certains observateurs «  Le gouvernement se devait de saisir la Cour pénale internationale afin de faire la lumière sur un certain nombre d’actions violentes qui semblaient à l’évidence coordonnées par ceux qui avaient décidé, après avoir manipulé l’opinion nationale et internationale de prendre le pouvoir, l’enquête sera longue, et il est important qu’on cesse de croire que les victimes des violences post-électorales sont dans la seule opposition » 

Pour aimé, 39 ans, militant de l’opposition il est temps de passer à autre chose:

«  Les gens voient la cour pénal comme un vengeur devant lequel on ira se chamailler, les violences post-électorales gabonaises ne pas plus graves que les violences des gilets jaunes, les proches de Jean Ping sont aujourd’hui au gouvernement, le climat s’est apaisé au bénéfice du pays. On a des problèmes de corruption a gérer tout ça c’est la veillée » 

Le Procureur de la Cour pénal dont la déclaration est attendu devrait se prononcer dans les prochains jours.

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