Kevazingogate: Où en est la justice ?

L’éviction de Pierre Claver Manganga Moussavou et de Guy Bertrand Mapangou par deux décrets présidentiels ce 21 mai, en dit long. Cet acte de la plus haute institution du pays, démontre à suffisance que la justice a les bénédictions du Chef de l’exécutif Ali Bongo Ondimba afin de mener à terme les procédures liées au scandale du « Kevazingogate.

Que peut-on comprendre derrière ce limogeage du désormais ancien vice-président de la République Gabonaise et de l’ancien ministre d’Etat en charge des Eaux et Forêt si ce n’est “à la justice de faire le reste” ? 

En tout cas même si les raisons de ces évictions n’ont pas été clairement justifiées dans le communiqué lu par le Secrétaire Générale de la Présidence Jean-Yves TEALE, tout laisse à croire qu’elles sont liées au scandale de l’exploitation illégale et la disparition de 353 conteneurs de bois précieux.


Alors qu’il disait ne pas être concerné par cette affaire qui avait déjà dans un premier temps conduit à la suspension provisoire de son Directeur de Cabinet, comment expliquer cette sortie par la petite porte de Guy Bertrand Mapangou du gouvernement Julien Nkoghe Bekalé et que son collègue de l’Économie Jean Marie Ogandaga dont plusieurs collaborateurs ont également été suspendus conserve son poste? 

Les faits qui précédent démontrent la ferme résolution de Julien Nkoghe Bekale, le Premier ministre à assainir la gouvernance de son administration, et de mettre hors d’état de nuire quiconque qui oserait jouir frauduleusement des biens de l’Etat. 


A en croire les sanctions administratives qui ne cessent de tomber et qui risqueraient de faire descendre sur leurs piédestaux d’autres grosses légumes du jardin gouvernemental, les gabonais attendent tout de même la suite de l’enquête diligentée par le procureur de la République qui, désormais a les mains libres pour faire tomber “les têtes concernées”.

Pierre Rolland

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