La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), croule toujours sous le poids des créances impayées estimées à 259 milliards de FCFA. 71 entreprises sont indexées par la Caisse avec l’étiquette de mauvais payeur.
Selon un récent rapport d’audit de la CNSS, 71 entreprises ayant souscrit aux régimes administration, collectivité locale et général ne se sont pas acquittées de leur solde de cotisations sociales. La Mairie de Libreville, Gabon intérim industrie, le Parti démocratique gabonais (PDG), la société gabonaise de gardiennage et la société gabonaise de transport (Sogatra), accumulent à eux seuls près de 90 milliards de FCFA.
Un montant en hausse, selon cet audit au fil des ans. Face à cette situation qui affecte la santé financière et le bon fonctionnement de cette société, ralentissant les opérations de paiement de rente et de pensions de retraite, la CNSS a lancé des opérations de recouvrement de ces créances.
Cette opération a été lancée par les contrôleurs financiers de la Caisse qui ont été instruits par la direction générale de la CNSS de régulariser les créances.
Les entreprises parapubliques, privées, les collectivités territoriales, et le gouvernement qui doivent à eux seuls des milliards de FCFA à la CNSS ont été invités à coopérer et à régulariser les cotisations sociales impayées.
Ces cotisations sociales impayées représentent plus de 40% de la dette globale de la CNSS.
Pour assurer le paiement mensuel des retraités, cet abîme financier contraint Nicole Assélé et ses collaborateurs à souscrire chaque mois auprès des banques, plus de 6 milliards de FCFA.
Un gouffre financier qui se creuse chaque mois qui passe et qui a obligé la Caisse à revenir au paiement trimestriel des retraités.
Le recouvrement de la dette accumulée par les entreprises étatiques, les conseils municipaux et départementaux et la Fonction publique à travers la main d’oeuvre non permanente peut remettre la Caisse à flot, selon les services de la CNSS.
Le gouvernement qui a fait de la prévention des acquis sociaux une priorité, a opté pour la mise en place d’une réforme de la loi n° 6/75 du 25 novembre 1975 portant Code de Sécurité sociale.
Pamphil EBO