Le gouvernement japonais a décidé de lutter contre le phénomène des grossesses précoces enregistrées dans les provinces du Haut-Ogooué et du Moyen-Ogooué. Le projet sera piloté par les Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), durant une période de deux ans.
« Je ne peux pas aller à la pharmacie sans que ma mère ne soit au courant. Et je ne veux absolument pas qu’elle le sache! Je me demandais comment savoir autrement si je suis enceinte, est-ce que l’avortement coûte quelque chose? ». C’est ce genre d’interrogation qui cache une grossesse précoce.
La signature d’un protocole d’accord entre l’ambassadeur du Japon au Gabon, Sato Masaati, et le représentant résident de l’UNFPA, Keita Ohashi, le jeudi 5 septembre 2019, au cabinet du ministre de l’Education nationale, Michel Menga, peut aider cette jeune fille. L’objectif de ce protocole d’accord est de baisser de 20% le taux de grossesses précoces des filles âgés entre 15 et 19 ans. Un projet financé à hauteur de 500 millions de FCFA par le gouvernement japonais.
Selon une étude de 2017, menée conjointement par l’Unicef, l’Unesco et l’UNFPA, c’est dans la province du Woleu-Ntem qu’on enregistre le plus pourcentage de grossesses précoces (97%). Elle est suivie par la Nyanga (93%), l’Ogooué-Ivindo (80%), l’Estuaire (79%), le Moyen-Ogooué et la Ngounié (77), l’Ogooué-Lolo (76%), l’Ogooué-Maritime (74%) et le Haut-Ogooué (70%).
Le ministre de l’Education nationale, Michel Menga, a souhaité que « ce projet, à la longue, s’étende sur les 7 autres provinces du pays ».
Maxime OWONO