L’ARMÉE GABONAISE SE RETIRE DE LA RCA APRÈS DES ACCUSATIONS D’ABUS SEXUELS.

Le retrait des troupes aurait été signifié aux autorités gabonaises par l’Organisation des Nations unies (ONU) via la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). 450 soldats gabonais participent à la MINUSCA depuis 25 ans. Une décision rare qui n’avait pas été prise par l’organisme onusien quand les mêmes accusations, appuyées par des témoignages de victimes, avaient été portées à l’encontre du contingent français, témoignage de victimes à l’appui.


Le retrait des troupes gabonaises a été annoncé par le ministère gabonais de la défense qui affirme dans un communiqué qu’il s’agit de faits graves. « Ces dernières semaines, des actes d’une gravité exceptionnelle, contraires à l’éthique militaire et à l’honneur des forces armées, commis par certains éléments des bataillons gabonais (…) ont été signalés », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué transmis à l’Agence Française de Presse. (AFP)

Fin 2013, plusieurs soldats français sont accusés de viol sur mineurs.


Le ministère de la Défense à part ailleurs annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire : « Suite à de nombreux cas d’exploitation et d’abus sexuels présumés qui sont en cours de traitement, les Nations unies ont décidé aujourd’hui de retirer le contingent gabonais de la MINUSCA, »


Présent au République Centrafricaine depuis près de 25 ans, le professionnalisme du contingent gabonais, fort de 450 hommes a régulièrement été cité en exemple. Cependant, depuis quelques années, plusieurs rapports de l’ONU font état de graves dérives parmi les hommes de la Minusca. En 2013, un rapport de l’ONU indiquait que des soldats français avaient demandé et obtenu des fellations de la part d’enfants mineurs en échange de nourriture et d’argent. Un soldat français avait même uriné dans la bouche de l’une de ses victimes.

Malgré les nombreuses interpellations des ONG, l’enquête de l’ONU ne s’était pas poursuivi. En 2018, la justice française qui s’était emparé du dossier avait fini par prononcer un non-lieu sans entendre les petites victimes

Si les faits imputés aux soldats gabonais sont avérés, il s’agit d’une honte sur le drapeau du pays et les responsables devront répondre de leurs actes. Cependant, la décision de l’ONU de retirer un contingent de 450 soldats semble être exagérée et ne rend pas justice aux éventuelles victimes. Les coupables, seuls les coupables doivent être confondus. 

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