Le CTA de Nkembo sensibilise le milieu carcéral sur la tuberculose et le VIH

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-La coordination du projet de santé communautaire « Ma ville s’engage » de la Mairie de Libreville en partenariat avec l’ONUSIDA, la direction générale de la prévention du SIDA et le centre de traitement ambulatoire (CTA) de Nkembo,  a célébré ce 17 Mai 2018 au sein de la prison centrale de Libreville, la journée de sensibilisation sur la tuberculose et le VIH sous le thème : «La tuberculose : Personne vivant avec le VIH dans le milieu carcéral».

L’objectif principal était d’informer et d’édifier les détenus sur les conséquences dramatiques de ces pandémies d’une part, et d’autre part, sensibiliser ces derniers sur les bienfaits d’un bon suivi du traitement et, éviter que le VIH continue d’endeuiller les familles.

«Nous sommes là, pour interpeller la conscience de tout un chacun, pour prendre des mesures qui s’imposent face à ces fléaux. Nous vous demandons de sensibiliser vos frères et sœurs afin qu’ils viennent se faire dépister  La seule façon de savoir si vous êtes séropositifs ou négatifs, reste de se faire dépister»,  a indiqué le chef de service du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Nkembo, Dr Gisèle Ogouliguéndé Mibindzou.

Le nombre de personnes touchées par le VIH/SIDA, la tuberculose (TB) et le paludisme ne cesse de croître et les familles, les entreprises et la société dans son ensemble en ressentent de plus en plus les effets négatifs. Du fait de leurs engagements en matière de responsabilité sociale, les entreprises internationales doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour affronter ces trois maladies.

C’est pour s’arrimer à cette donne qu’à l’entame des activités de cette journée de sensibilisation, le représentant du commandant en Chef de la sécurité pénitentiaire, le capitaine Jean Fouo a exprimé sa gratitude à l’endroit du chef de centre de traitement ambulatoire (CTA) de Nkembo, tout en lui recommandant d’«être leur interprète auprès des plus hautes autorités, pour que leur infirmerie se dote des produits pharmaceutiques nécessaires, pour le bien être des prisonniers et le personnel».

Cette Journée de sensibilisation a donnée l’occasion à quelques 33 prisonniers, de connaitre leur statut sérologique.

Ministère de la Santé du Gabon, estimait qu’en 2016, «Situation Epidémiologique du VIH au Gabon» est de 4,44%. Si aucune action n’est menée, notamment en facilitant l’accès aux traitements, la guerre contre ces trois maladies n’est pas gagnée – du très ancien fléau qu’est le paludisme, à la maladie relativement récente mais incroyablement difficile à combattre qu’est le SIDA.

Les rapports sexuels étant l’instant par excellence de transmission et de contamination, la sensibilisation reste « maitre mot »

«Lorsque vous savez déjà que votre partenaire est séropositif, ne vous amusez pas à y aller. On ne tente pas Dieu! Le VIH existe bel et bien qu’il est nécessaire de prendre toutes les mesures de protection», a lancé le lieutenant de la sécurité pénitentiaire, Joachim Edou.

La tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière pour les personnes vivant avec le VIH, et on estime qu’elle est responsable de 13% des décès dus au sida à travers le monde.

La tuberculose se contracte principalement par voie aérienne, c’est-à-dire par l’inhalation de bacilles de Koch (BK) diffusés par la toux ou l’éternuement d’un individu tuberculeux.

«Le VIH a trois principaux modes de transmission à savoir : la voie sanguine, sexuelle et de la mère à l’enfant. Il est nécessaire d’utiliser les préservatifs qui demeurent un meilleur moyen, de se protéger», a conseillé le Dr Linda Mondjo.

Autre cas, l’infection à VIH chez le jeune enfant est imputable à la transmission mère-enfant (TME). Près de 90% des 3 millions de nourrissons infectés par le VIH depuis le début de la pandémie sont nés en Afrique.  L’ONUSIDA, l’OMS et l’UNICEF préconisent, pour la mère,  un ensemble de services qui propose le dépistage du VIH et la prise en charge en cas de séropositivité en assurant une prophylaxie à base d’antirétroviraux (ARV) pendant la grossesse et l’accouchement et pour l’enfant une surveillance le temps que soit connu son statut sérologique.

«Nous comptons sur la responsabilité de tout un chacun, à prendre des mesures de prévention. I y a également ces mesures d’hygiène, à adopter pour ne pas contaminer les personnes saines. Une infection du VIH qui est mal soignée, devient une porte ouverte pour d’autres maladies. Ayons une vie sexuelle responsable», a martelé le psycho sexologue, Parfait Magnaga.

«J’accepte que vous venez vous faire dépister. Car, il est gratuit. C’est pourquoi, vous devez sensibiliser vos frères et sœurs. Nous devons jouer le rôle de sensibilisateur au sein de nos familles. Se venger n’est pas la solution, mais, de se protéger. La santé publique a mis à la disposition des patients, un personnel qualifié, pour vous apporter des conseils utiles sur ces grandes épidémies que sont la tuberculose et le VIH», a conclu le Chef du centre de traitement ambulatoire (CTA) de Nkembo, Dr Gisèle Ogouliguéndé Mibindzou.

 

In fine, La co-infection VIH et tuberculose est aujourd’hui bien établie. La classification CDC (Centers for Disease Control and Prevention) de 1993, classe le patient VIH porteur d’une tuberculose dans le stade C de la maladie SIDA.

Le VIH et la tuberculose sont si étroitement liés que l’on s’y réfère souvent comme à des co-épidémies, ou doubles épidémies qui s’entraînent et se renforcent mutuellement. Le VIH active la tuberculose latente chez l’individu, qui devient ensuite infectieux et capable de contaminer d’autres personnes.

La tuberculose peut survenir au cours de l’infection par le VIH alors que l’immunodépression n’est pas forcément sévère. Lorsqu’elle survient à un stade avancé de la maladie, elle peut être une des manifestations du syndrome de reconstitution immune (reconstitution inflammatory syndrome : IRIS) observé dans les suites de la mise en place d’un traitement antirétroviral hautement actif (HAART).

 

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