Soutenu par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), le gouvernement gabonais va dans les prochains jours lancer une campagne d’établissement massif d’actes de naissance, au bénéfice de 3 000 enfants dans les provinces du Haut-Ogooué, de la Nyanga et du Woleu-Ntem. Une opération financée à hauteur de 49,5 millions de FCFA.
En 2014, une enquête lancée par le gouvernement avait permis d’identifier 15 115 personnes dépourvues d’acte de naissance, et ceux, sur l’ensemble du territoire national. Ce 14 avril 2021, soit 7 ans après, la ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Nlend Koho a lancé un atelier sur le projet d’établissement de 3 000 actes de naissance. Selon le membre du gouvernement, « durant une semaine, les points focaux des provinces cibles vont être outillés sur la méthodologie de gestion des fonds du projet. Ils bénéficieront également d’une assistance technique virtuelle du système d’enregistrement des naissances. Ils se familiariseront ainsi avec les outils informatiques de l’enquête sociale»
L’objectif de ce projet dans sa première phase est de toucher 1 000 enfants par province, afin de régulariser leurs situations. Selon l’UNICEF, 230 millions d’enfants de moins de 5 ans ne sont pas déclarés à la naissance dans le monde aujourd’hui. La déclaration de naissance constitue un droit fondamental et universel. C’est le premier des droits puisque c’est lui qui permet l’accès à l’exercice d’autres droits humains. L’absence d’état civil constitue un mécanisme absolu d’exclusion sociale.
Freddy MOUSSOUNDA