Le 23 mars 2021, le conseil des ministres a adopté trois projets de lois s’inscrivant dans la continuité des actions entreprises pour enrayer les inégalités hommes-femmes. Depuis, lesdits projets suscitent énormément de remous. Interrogée sur les questions par le Nouveau Gabon, la ministre en charge de la fonction publique, Madeleine Berre rappelle que « le lien du mariage ne doit pas être assimilé à un lien de subordination de la femme.»
Selon la ministre en charge de la fonction Publique « La ligne directrice pour l’élaboration de ces projets de loi a été très claire : retirer toutes les dispositions ayant un caractère discriminatoire à l’égard des femmes pour les remplacer par des dispositions égalitaires. » Elle explique également que l’objectif est de « rétablir un traitement équitable des hommes et des femmes dans la société. »
Les projets de lois portés par le gouvernent l’ont principalement été pour davantage protéger les femmes contre toute forme de violence, et de discrimination, en supprimant notamment le statut de chef de famille, le devoir d’obéissance de l’épouse et en apportant une ouverture plus large du droit d’interruption volontaire de grossesse. Des amendements des textes qui suscitent énormément de polémique.
Pour Madeleine Berre ces textes ont toute leur place, et elle le soutient d’ailleurs bien lorsqu’elle affirme Le mariage, c’est la complémentarité entre deux personnes consentantes qui décident librement de s’unir pour fonder une famille et partager leurs vies respectives. Et non la consécration de la supériorité de l’un au détriment de l’autre. Le lien du mariage ne doit pas être assimilé à un lien de subordination de la femme, ni à une relation de déférence craintive exigeant une obéissance.
Un commentaire qui résume bien la vision des autorités gabonaises, en tête desquelles le président de la République, pour qui la question genre est un impératif. Il y a cinq ans, Ali Bongo Ondimba décrétait les années 2015-2025 Décennie de la femme au Gabon. Depuis plusieurs actions ont été menées en faveur des femmes. La représentativité de la femme au sein des administrations et des institutions en sont de parfaites illustrations.
Freddy MOUSSOUNDA
