LE MAKE-UP : une industrie qui pèse lourd

Les hommes et les femmes ont toujours eu à cœur  de sublimer leur beauté à l’aide de produits cosmétiques. L’utilisation du maquillage ne date pas de notre ère, bien au contraire. L’histoire nous apprend que les  premiers hommes pratiquaient déjà l’art de la peinture corporelle, vint ensuite les Egyptiens qui utilisaient le maquillage selon ce que leur dictaient leurs croyances et leurs traditions.

Dans l’Egypte Ancienne, le maquillage des lèvres permettaient d’empêcher le diable d’entrer dans le corps de l’individu par la bouche. Le Khôl des yeux, lui, avait pour but de protéger du mauvais œil. En effet, les Égyptiens appliquaient ce khôl en cercle autour de leurs yeux.  Cependant, les scientifiques affirment qu’un cercle sombre dessiné autour de l’œil absorbait la lumière du soleil et, par conséquent, minimisait  son reflet dans l’œil. Aussi, le khôl avait pour vertu de protéger des agressions du vent et du sable. Il servait à entourer l’œil d’un long et large trait et à épaissir les sourcils. Les fards contenaient aussi des plantes médicinales pour prévenir des ophtalmies, maladies inflammatoires de l’œil.

Le maquillage a depuis évolué à travers les âges. Les femmes de la Renaissance utilisaient nombre de techniques afin de sublimer leur peau et leurs cheveux. La mode voulait que les femmes aient un teint très pâle tandis que les joues, les lèvres et les ongles devaient être rouges. 

Un peu plus dans le sud de l’Afrique, des produits et plantes naturels tels que le kaolin ou l’ocre rouge permettaient aux peuples de se maquiller dans le but de plaire, de séduire ainsi que lors de cérémonies rituelles.

Aujourd’hui, à travers le monde, le maquillage est au cœur d’une industrie qui pèse lourd. Des chiffres d’affaires qui atteignent des centaines de milliards d’euros à travers le monde. En 2016, ce ne sont pas moins de 205 milliards d’euros qui ont été dépensés dans l’achat de produits cosmétiques à travers le monde. 

Cependant, il est important de souligner que le maquillage ne demeure plus seulement une affaire de femme. C’est en 2014, que ce qu’ils appellent le marché du « grooming » a explosé et a été estimé à 166 milliards d’euros d’ici 2022. Des sondages réalisés par JWT en Grande Bretagne ont révélé que sur 1000 hommes, 54% possèdent un soin hydratant, 39% un baume à lèvre, 33% un produit d’épilatoire et 19% auto-bronzant.

Le maquillage utilisé aujourd’hui n’est que la résultante de l’évolution de pratiques qui datent de plusieurs milliers d’années. La société moderne allie industrie et technologie, et parvient à façonner le rapport des nouvelles générations à la mode et au maquillage, grâce à des techniques de production offrant diversification et personnalisation de produits  afin de satisfaire les goûts et les exigences de chacun. Et  le peuple gabonais n’y échappe pas.

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