L’ inorganisation du métier de vétérinaire au Gabon a suscité il y a quelques années des inquiétudes quant à la crédibilité du métier. Cela fait désormais partie du passé. Les vétérinaires assermentés sont de plus en plus nombreux tandis les faux vétérinaires se font désormais plus discrets.
« C’est une lutte que nous menons depuis plus de 11 ans, cela de régulariser notre métier par le législateur. Dès lors, il faut remercier le gouvernement. Depuis plus de deux ans, nous sommes organisés en association afin d’assainir notre profession », explique un des responsables de l’association des médecins vétérinaires du Gabon.
Le membre de l’association des vétérinaires du Gabon reconnaît que le métier ayant certes encore quelques usurpateurs va connaître un nouveau souffle avec le décret pris en conseil des ministres ce 23 décembre 2019 qui réglemente la profession, avec notamment la mise sur pied d’un ordre national des vétérinaires. « Tous les services vétérinaires étaient désorganisés. Nous avions besoin de ce texte, pour essayer de recadrer cette profession qui est usurpée par certains individus mal intentionnés qui s’arrogent les prérogatives de vétérinaires ».
Le conseil des ministres a adopté, le projet de loi fixant le cadre d’exercice de la profession vétérinaire. Cette loi s’articule autour de trois objectifs majeurs : l’encadrement de l’exercice des professions et de la médecine vétérinaires, la création d’un ordre des médecins vétérinaires et l’institution d’un mandat sanitaire vétérinaire au profit de personnes assermentées.
Le vétérinaire travaille dans plusieurs aspects de la chaîne alimentaire. La prévention des maladies animales, le traitement précoce de ces maladies, la maîtrise des médicaments à cause des conséquences des résistances aux antibiotiques chez l’animal. Il travaille également dans les abattoirs et dans les ports et les aéroports avec les services de douanes pour vérifier la qualité de la nourriture.
Pamphil EBO
