LES AVOCATS MANŒUVRENT POUR FAIRE SAUTER LE VERROU DU CERTIFICAT D’APTITUDE

Au cours de son audition ce 27 mai 2020, au Sénat, le bâtonnier de l’ordre des avocats du Gabon, Maître Lubin Ntoutoume, a exposé sur une proposition de loi fixant le cadre d’exercice de la profession d’avocat en République gabonaise. Il a demandé aux sénateurs de mettre entre parenthèses l’exigence faite aux stagiaires de présenter le Certificat d’aptitude de la profession d’avocat (CAPA). Une disposition qui a détruit les espoirs de carrière dans cette profession, de nombreux jeunes Gabonais.

Maître Lubin Ntoutoume, n’a pas mâché ses mots sur la proposition de loi portant modification et complétant certaines dispositions de la loi fixant le cadre d’exercice de la profession d’avocat en république gabonaise.

Pour lui, l’article 18 de cette proposition de loi qui oblige au candidat à une carrière d’avocat de présenter un Certificat d’aptitude de la profession d’avocat (CAPA), alors que le Gabon ne dispose d’aucune école d’avocat pour préparer et délivrer ce diplôme, doit être mis en veilleuse.

 » Nous sommes venus demander aux vénérables sénateurs après l’Assemblée nationale, de mettre entre parenthèses, cette exigence légale de l’article 18 sur la présentation du CAPA, en attendant que l’école soit mise en place  », a expliqué Lubin Ntoutoume.

Le bâtonnier a également demandé aux sénateurs de faire machine arrière s’agissant de l’article 24. Cette disposition impose la mise en place d’un collège spécial de hauts magistrats pour recevoir le serment des avocats stagiaires. Une disposition qui alourdit procédure .  » Cette loi avait déjà prévu la prestation de serment. Nous avons simplement demandé de revenir à l’écriture ancienne de cette disposition de l’article 24 pour que le serment soit reçu par la seule Cour de cassation  ».

Pamphil EBO

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