Dans un message posté sur sa page Facebook, ce lundi 16 mars 2020, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, et de la Lutte contre la Corruption Francis Nkea Ndzigue, a déclaré que tout dépositaire de l’autorité de l’Etat qui aura accepté des dons, pour faire un acte relevant de ses fonctions, sera puni d’une peine d’emprisonnement de dix ans.
Selon le ministre Francis Nke, les agents de l’Etat qui ont été corrompus doivent croupir en prison. « Tout dépositaire de l’autorité de l’Etat qui aura sollicité ou accepté des dons, des cadeaux, des promesses et d’autres avantages, pour faire ou ne pas faire un acte relevant de ses fonctions, sera poursuivi pour corruption et puni d’une peine d’emprisonnement de dix ans ». C’est par ce message que le ministre de la Lutte contre la corruption a sensibilisé les populations gabonaises.
La place des corrompus est en prison, dit Francis Nkea Ndzigue, en filigrane. « La corruption est un délit », avait-il précédemment écrit le 2 mars dernier.
Engagé dans la lutte contre la corruption, le Gabon commence à récolter les fruits de ses mesures radicales. Le ministre Francis Nkea Ndzigue, et le représentant-résidant du système des Nations-Unies au Gabon, Stephen Jackson, ont récemment échangé pour que cette institution aide le Gabon dans la mise en place effective des éléments essentiels à la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, le Gabon vient de progresser d’une place au classement 2019 de l’ONG Transparency international sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) dans le monde.
En novembre 2019, le déclenchement de l’opération anticorruption Scorpion a permis l’incarcération d’une vingtaine de hauts cadres de l’administration pour malversations financières, de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de concussion. Une opération qui est venu renforcer l’opération Mamba.
Pamphil EBO
