Dans le classement mondial de la liberté de la presse, publié par l’ONG Reporters sans frontières, jeudi 18 avril 2019, le Gabon a endossé le costume de meilleur élève de la zone CEMAC.
Le rapport 2019 de Reporters sans frontières (RSF), sur la liberté de la presse dans le monde est loin d’être optimiste. Seulement 24% des 180 pays et territoires étudiés affichent une situation «bonne» ou «plutôt bonne» pour la liberté de la presse, contre 26% en 2018.
La majorité des pays sont dans une situation soit problématique (37%), soit difficile (29%), soit préoccupante (11%), d’après le classement établi par RSF. L’ONG s’inquiète du fait que le «nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias». Le rapport dénonce également «l’hostilité» voire «la haine» à l’encontre des journalistes.
Sur le plan régional, le Gabon occupe la 115ème place, devant le Congo-Brazzaville (117ème), le Tchad (122ème), le Cameroun (131ème), la RCA (145ème), la RD Congo (154ème), et la Guinée équatoriale (165ème).
Le Gabon est ainsi meilleur élève du classement de la liberté de la presse. Certes c’est un lot de consolation, mais il reflète un peu les réalités du terrain.
Classé 108ème rang en 2018, le Gabon a chuté tout de même de 7 places par rapport à l’année précédente. Déplorant une «inquiétante érosion de la liberté de la presse », RSF a par ailleurs pointé du doigt le durcissement des conditions d’octroi des subventions gouvernementales à la presse, en indiquant notamment « qu’ils soient privés ou publics, les médias voient leurs subventions réduites par le gouvernement. Résultat, les médias manquent cruellement de ressources et de moyens ».
La France est 32ème, derrière des pays africains comme le Ghana (27ème), ou le Cap-Vert (25ème).
Si La Norvège est à la tête du classement mondial suivi de la Finlande et de la Suède, le Turkménistan occupe la dernière place, derrière la Corée du Nord.
Dans ce classement 2019, RSF explique que les pays où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue «de se réduire », tandis que « les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias ».
Parmi les journalistes victimes d’exactions en 2019, RSF écrit que « 6 journalistes pleins ont été tués, 1 journaliste citoyen a été tué, 1 collaborateurs a été tué ».
Pamphil EBO