Curieusement classé derrière le Congo, un pays dans lequel le délit de presse existe, et où l’auto-censure est de rigueur, le Gabon peut se satisfaire de sa 107e place sur 180 dans le classement 2022 publié par l’ONG française Reporters sans frontières (RSF).
Même si le classement de RSF n’a aucune valeur juridique, ou contraignante, il permet néanmoins de s’interroger sur le secteur de la presse en un instant précis. Le fait que le rapport 2022 ait été phagocyté des organisations gabonaises décidées à découdre de manière déloyale avec la concurrence, n’entache pas les efforts des autorités à faire du Gabon un pays safe pour les journalistes.
D’ailleurs RSF révèle qu’au Gabon, aucun journaliste n’est en prison à cause de ses écrits. Alors même que la propagation des fake news, les atteintes à la dignité, les appels à la haine, condamnables par la loi, sont en constante augmentation dans la presse gabonaise.
La presse locale a encore fait l’écho il y a quelques semaines, d’une minable tentative d’extorsion mettant en cause un responsable de presse.
Des faits qui trahissent le laxisme des autorités en devant les nombreux égarements des acteurs du monde des médias.
