Le pain que les gabonais consomment à Libreville est préparé autour des traces de moisissures et des résidus de crasse. Les employés dégoulinant de sueur travaillent souvent torse nu sur les fours et les moules à pains. Les aliments préparés dans des conditions pareilles donnent des maladies. La descente effectuée par les services de la mairie qui a mis au grand jour les dysfonctionnements en matière d’hygiène et de salubrité va se poursuivre dans les arrondissements de la capitale.
« Voyez vous-même la qualité des sols, la qualité des murs, les murs ne sont même pas ravalés. Les conditions dans lesquelles leurs employés travaillent, ils n’ont pas de tenue, ils sont torse nu, ils n’ont pas de chaussure adéquate. En ce moment-là, nous ne pouvons pas laisser faire. Ce sont les gabonais qui sont en danger ». C’est le constat amer dressé par le conseiller technique de l’inspection générale municipale de Libreville, Valéry Maky.
Au cours d’une descente effectuée dans plusieurs boulangeries de la capitale, il a fait le même constat. Le pain est préparé dans de très mauvaises conditions. « Nous faisons une inspection approfondie pour vérifier les conditions dans lesquels les boulangers fabriquent le pain », s’est indigné le conseiller technique. À l’issue de ces inspections, des sanctions vont tomber, promet Valéry Maky.
Pamphil EBO
