Pierre Mintsa, président de l’organisation syndicale « Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV), » était face à la presse ce 11 septembre 2023, pour clarifier la situation des licenciements des employés de la Société générale de transport public (SGTP). Ces licenciements avaient fait l’objet de controverses après la nomination de son promoteur, Hervé Patrick Opiangah, au poste de ministre des Mines dans le gouvernement de Transition.
À la fin de l’année 2022, environ 250 employés de la filiale de la SGTP à Moanda, détenue par Hervé Patrick Opiangah, avaient été licenciés pour faute lourde et raisons économiques. Certains licenciés pour faute grave avaient entraîné une grève illicite en obtenant la signature d’une pétition de plusieurs employés de la société, ce qui avait eu des conséquences néfastes.
Suite à des enquêtes approfondies, il a été révélé que ces actions avaient été orchestrées dans le but de faire licencier deux de leurs collègues. Cette « grève générale » illicite avait perturbé gravement l’activité de l’entreprise, mettant en péril plusieurs contrats avec des partenaires.
Pierre Mintsa a expliqué : « Si la SGTP a été contrainte de procéder à des licenciements économiques, c’est en raison de ces événements. Tous les engins étaient bloqués, les bus de transports immobilisés. » Cela avait affecté les sources de revenus de l’entreprise, entraînant le licenciement d’autres employés innocents. Cependant, selon le président de MSTGV, tous les droits légaux des employés licenciés pour des raisons économiques ont été respectés, tandis que ceux licenciés pour faute lourde n’ont droit qu’à leur salaire.
Pierre Mintsa a critiqué le timing de la grève en rappelant qu’une grève devrait être précédée d’un préavis de grève de 8 jours auprès de l’employeur, ce qui n’a pas été respecté dans ce cas.
La nomination d’Hervé Patrick Opiangah au gouvernement de la transition a suscité de vives réactions de la part de ses détracteurs, qui scrutent le passé du ministre des Mines alors que le Gabon se tourne vers l’avenir et ses nombreux défis. Cette nomination soulève des questions quant à la gestion des affaires publiques dans cette période de transition politique.