Le journaliste gabonais Georges-Maixent Ntoutoume a présenté ce mercredi 3 mai son livre intitulé « Alerte sur le journalisme au Gabon » à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse célébrée dans le pays. Dans cet ouvrage de 125 pages, l’auteur met en exergue le traitement salarial insuffisant des journalistes gabonais, une situation qui, selon lui, nuit à la qualité du journalisme dans le pays.
Au cours de ses deux années d’enquête, Georges-Maixent Ntoutoume a mis en lumière les influences multiples qui pèsent sur les journalistes au Gabon, et en premier lieu leur situation financière précaire. Pour remédier à cette situation, il propose notamment que le code de la communication soit revu pour garantir un salaire minimum de 500 000 FCFA aux journalistes.
«Les journalistes au Gabon pour la plupart perçoivent un salaire dérisoire, un petit salaire qui ne leur permet pas de s’épanouir comme il faut. Au Gabon, il est rare de voir un journaliste qui peut s’acheter un véhicule, qui peut se construire une belle maison, qui envoie ses enfants dans une bonne école parce que financièrement, les journalistes au Gabon sont affaiblis», a déclaré Georges-Maixent Ntoutoume.
Cette proposition a été largement saluée par les observateurs et acteurs de la presse gabonaise. L’enseignant-poète Honoré Ovono Obame a ainsi souligné l’injustice qui prévaut actuellement, avec des traitements salariaux inégalitaires au sein de la fonction publique. Pour Josiane Mbang Nguema, présidente de l’Union des femmes de la presse gabonaise, la mise en place d’une convention collective permettrait de fixer un revenu minimum pour tous les journalistes du pays.
Au-delà de ces mesures concrètes, le livre de Georges-Maixent Ntoutoume invite à une réflexion plus globale sur le rôle et la place du journalisme dans la société gabonaise. En défendant une meilleure reconnaissance sociale et économique des journalistes, l’auteur espère contribuer à l’émergence d’une presse plus sérieuse et plus indépendante dans le pays.
