Le gouvernement a suspendu durant 15 jours ce lundi 22 juillet 2019, toutes les activités de pêche et de commercialisation du poisson provenant des zones bien identifiées dans le Moyen-Ogooué, où des poissons ont été retrouvés morts.
La mort mystérieuse de plusieurs centaines de poissons dans la province du Moyen-Ogooué, alertée par les services de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), le 20 juillet 2019, n’a pas tardé à faire réagir le gouvernement, soucieux de la santé des populations et de la protection de l’environnement.
Dans un communiqué lu par le ministre en charge de l’Agriculture et de la pêche, Biendi Maganga Moussavou, le 22 juillet 2019, le gouvernement a décidé, en »application du principe de précaution » de la suspension durant 15 jours »des activités de pêche et de commercialisation du poisson provenant des zones identifiées ».
Pendant cette période, le gouvernement ne restera les bras croisés. »Une cellule de veille », coordonnée par la gouverneur du Moyen-Ogooué, Paulette Mengue M’Owono, a été mise en place. Elle est chargée de »collecter les informations et assister les populations ».
Durant cette quinzaine de jours, il est hors de question que les populations riveraines consomment les cadavres de cette denrée alimentaire très prisée. C’est en ce sens que le gouvernement »invite la population à s’abstenir de consommer les poissons retrouvés morts ».
Dans un souci d’efficacité de son action sur les zones frapées, il demande également aux populations de »collaborer avec les équipes présentes sur le terrain ».
Cette catastrophe a frappé »particulièrement dans l’Abanga (lacs N’Guéné et Nzoughé), et en amont de l’embouchure de l’Ykoye (rivière Ngounié) », une zone située entre Ndjolé et Lambaréné. Et il n’y a que les »carpes » qui ont été retrouvées mortes.
Et »aucun cas d’animaux retrouvés morts en dehors de la carte n’a été signalé ».
Le gouvernement tient à rassurer les populations. Il n’y a pas de quoi s’affoler. Elles doivent garder leur calme et lui faire entièrement confiance. Le danger, qui a été circonscrit, ne progresse pas. »De même aucune évolution anormale des cas d’intoxication n’a été constaté par les services sanitaires dont le dispositif de surveillance est actuellement renforcé ».
Le gouvernement qui travaille d’arrache-pied pour endiguer ce phénomène qui ne tue que les carpes, a mobilisé »toutes les administrations, les entités scientifiques et techniques ».
Sur le plan scientifique, »des prélèvements de l’eau et du poisson en vue d’une analyse approfondie sont en cours » pour trouver la cause du phénomène et son remède.
Pamphil EBO