Ce lundi 14 Novembre 2022, l’auteur, égyptologue, chercheur en histoire spécialiste des sciences et mathématiques africaines et des humanités classiques africaines, chargé de mission à l’Unesco, Jean-Philippe Kalala Omotunde est décédé d’une crise cardiaque, à l’âge de 55 ans. Une perte énorme pour le monde panafricain.
Quand on parle du réveil Africain, le nom de Jean-Philippe Kalala Omotunde figure au panthéon des leaders Africains qui ont lutté jusqu’à leurs morts pour l’émancipation de la conscience noire. S’inscrivant dans la même lignée de Cheihk Anta Diop dont il se revendiquait, la réhabilitation de la vraie histoire du monde noir était sa spécialité. De “ l’origine Négro-Africaine du savoir Grec (2000)” à “Pelagia (2020), ce sont au total plus d’une dizaine d’ouvrages qui n’avaient qu’un but ultime, briser les systemes de croyances classiques en replaçant l’Afrique au centre de l’histoire de l’umanité.
Toute sa vie, il a œuvré en démontrant scientifiquement, l’origine africaine des civilisations, les apports de l’Egypte antique dans les sociétés occidentales, l’origine africaine des mathématiques, et une pléthore d’autres thématiques qui ne souffraient d’aucune contestation. Son dernier combat avant qu’il ne s’éteignent portrait sur le développement de l’énergie géothermique dans le but d’arriver à l’indépendance énergétique de l’Afrique.
Diplômé de l’Ecole de publicité de Paris, il enseignait à l’institut Africamaat de Paris. Il avait également fondé l’institut d’Histoire Anyjart. De son vivant, il avait choisi de se baptiser d’un nom authentique kamite, Niouserrê Kalala Omotunde. Niouserrê d’origine égyptienne, comme le berceau du savoir selon ses thèses, et Kalala, comme l’organe traditionnel de résolution de problèmes du Congo.
“ Les chercheurs sont prêts à sombrer dans le ridicule quand on parle de l’Egypte noire pharaonique. C’est-à-dire qu’il y a une géopolitique, un imaginaire que l’on ne souhaite pas modifier. On est dans des rapports de prédation, économiques, financiers. Et, on a une jeunesse africaine, panafricaine qui pousse, qui aspire à un avenir nouveau, à des relations nouvelles. La chose, c’est que ce passé dérange le colonialisme.” disait -il sur le plateau télé du midi Guyane.
Des mots qui résument à la perfection son engagement et son combat pour l’Afrique.
Bon retour auprès des ancêtres KALALA
FNW
