André Patrick Roponat, le procureur de la République a souligné que le gel des avoirs des personnalités poursuivies dans le cadre de l’opération Scorpion permet de faire avancer les enquêtes et de démontrer que les faits reprochés sont avérés. Et tous les mécanismes seront mis en place pour que les sommes volées soient restituées.
» Ces avoirs peuvent nous amener à établir des preuves des infractions qui sont dénoncées. Lorsque par exemple on est dans le cas du blanchiment d’argent, les avoirs peuvent être les acquis, les comptes bancaires, les investissements dans le domaine immobilier. Ces avoirs peuvent nous permettre d’asseoir les infractions. Le gel des avoirs est important dans le cadre de nos enquêtes lorsque nous voulons démontrer que les faits reprochés aux intéressés ont été bel et bien commis », explique le procureur de la République.
Lorsque la culpabilité sera établie, la condamnation prononcée, les finances de l’État volées, dans le cas d’espèce, souligne le magistrat, doivent être récupérées. »Ce qui a été frauduleusement soutiré à l’État doit être récupéré. Tous les mécanismes seront mis en place pour qu’il y ait restitution’‘.
Il précise qu’il ne s’agit pas pour la justice gabonaise dans le cadre de l’opération Scorpion de faire du spectacle. » Il s’agit pour nous de restaurer l’ordre de la loi afin que tout gabonais sache ce qu’il doit faire ou ne pas faire dans le territoire national. La justice ne subit aucune pression n’en déplaise à ceux qui pensent autrement ». Si certaines personnes seront déclarées coupables et d’autres non coupables, » ce sera par le fait de la loi et non par le fait d’une main invisible ».
Etant donné que les infractions se chevauchent, il argumente que » si les détournements sont avérés, la juridiction de jugement prononcera les condamnations prévues par la loi. On appliquera la règle de la condamnation maximale. C’est l’infraction la plus réprimée qui l’emportera sur la moins réprimée ».
Pamphil EBO
