Opinion: CNSS, 1900 employés, 1,6 milliards/mois de salaire, un 13e mois, le summum de l’indécence

Vouée à la faillite il y a quelques mois par l’ancienne direction générale et certains syndicats, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui peine à payer les retraites, notamment à cause d’un effectif pléthorique et une masse salariale indécente, fait l’objet d’un mouvement d’humeur. Ses agents réclament un 13e mois de salaire.

Le 22 mai dernier, André Richard Ndi Bekoung, président du Syndicat des professionnels de la Caisse nationale de sécurité sociale (Sypross), déclarait : « l’Etat doit injecter 500 milliards de francs pour éviter la faillite de l’organisme de sécurité sociale et garantir le paiement des salaires et des prestations techniques. »

Ce dernier, se basant sur les résultats d’une étude actuariale, prédisait la cessation de paiement de la CNSS pour juillet 2022. Chose qui heureusement les milliers de retraités du Gabon n’a pas eu lieu. Mais la CNSS est fragile et les syndicats le savent, les agents dont la grande majorité a été embauché par copinage au fil des directeurs et directrices généraux successifs le savent parfaitement.

Dans ces conditions qu’est ce qui peut légitimer la réclamation d’un 13e mois ? D’ailleurs comment des personnes en possession de toutes leurs facultés ont-ils ou instituer un 13e mois au sein d’un établissement public qui ne rapporte pas un centime au contribuable gabonais ?

La question la plus importante est celle-ci : Où était le Gouvernement, la Cour des comptes, et tous les autres organismes de contrôle ? Aujourd’hui l’admnistration provisoire de la CNSS Est prise au piège. D’un côté il faut sauver la boite, d’un autre il faut préserver l’emploi, mais peut-on normalement sauvegarder tous les emplois de la CNSS dont la moitié sont des emplois fictifs.

La suppression du 13e mois et un audit sincère des ressources humaines devaient être la priorité de l’admnistration provisoire après le maintien du paiement des prestations sociales. Ïl faut parfois couper la jambe pour éviter la gangrène. Il est vrai que le 13 mois profitent à tous, cadres dirigeants, comme subalternes, mais à quand la fin de la récréation à la CNSS.

Quid de tous ces milliards disparus dans la construction d’une fumeuse nouvelle ville à Okolassi ? Ou sont les milliards disparus dans la construction d’un siège social qui ne peut accueillir aucun agent ? Ou sont les milliards de la construction des «  tour jumelles » comment avec tous ces scandales, Si tous ces scandales de gestion avaient connu des suites judiciaires les égos ne seraient pas au Rendez-vous.

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