Pénurie d’antirétroviraux qui est responsable de ce désordre ?

C’est une note d’information émanant du Centre de Traitement Ambulatoire de Libreville, qui informe les usagers du centre de la rupture de deux molécules essentielles dans le traitement du SIDA. Le centre « s’excuse » du désagrément.

Au Gabon, la prise en charge des personnes vivants avec le VIH est gratuite, une décision courageuse des autorités quand on sait que contrairement à plusieurs autres pays de la sous-région ou d’Afrique, le Gabon supporte seul les coûts de ce programme.
Dans un contexte où les tensions de trésorerie sont légion, cette solidarité peut effectivement prendre un coup dans son organisation.

C’est peut-être le sens de la note de service du Centre de Traitement Ambulatoire ( CTA) de Libreville, un organisme chargé de la distribution des molécules aux personnes vivant avec le Vih-SIDA. Cependant, une question sur la gestion des stocks peut se poser, il semble que les gestionnaires du CTA n’aient pas fixé de seuil d’alerte et
comme en octobre 2016, ce sont plusieurs milliers de personnes qui vont devoir ronger leur frein en attendant que le gouvernement passe commande.

Le CTA gagnerait donc à mettre en place ce seuil d’alerte qui offrirait un délai raisonnable pour les nouvelles commandes car quand il s’agit de vies humaines, il ne devrait pas y avoir de place à l’amateurisme. Selon certains médias, la pénurie pourrait durer entre 2 et 6 mois.

Le cabinet du ministre de la Santé affirme quant à lui qu’une commande a été passé en Inde et que les choses rentreront dans l’ordre dans les prochaines semaines.
Les autorités du ministère de la Santé auront le bon ton de commettre un audit sur la gestion du Programme National de Lutte contre le Sida, qui laisse à désirer selon ce qu’on peut lire dans les médias depuis plusieurs jours. Incompréhensible en effet qu’avec 3.4 milliards de budgets, le programme n’arrive pas à tenir 12 mois complets.

Vivement que le ministère de la Santé prenne ses responsabilités. 

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