La missive de l’Union nationale adressée au Président de la République, Ali Bongo Ondimba après sa visite inopinée des chantiers routiers du grand Libreville a entraîné une déferlante de réponse. Après la cinglante réponse de Michel Philippe Nze, secrétaire général adjoint 2 du PDG, chargé de la communication, c’est au tour du porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze de rentrer dans la danse. L’homme connu pour pour sa joute oratoire estime que « L’état de santé politique de l’Union nationale est très préoccupant ».
« Coup pour coup » cette expression semble bien trouver tout son sens dans cette guerre froide en gestation. A l’approche de trois échéances électorales capitales pour le pays, il faut croire que les hostilités ont bel et bien été lancées.
Dans le communiqué de l’UN signé de son porte-parole, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, la formation politique de l’opposition a remis au goût du jour la question de la vacance de pouvoir, bien qu’ayant trouvé son épilogue devant la justice gabonaise. Une démarche qui n’a pas laissé indifférent Alain Claude Bilie By Nze qui estime que « Depuis octobre 2018, la question de la santé du chef de l’Etat est le projet de société de l’opposition. Il faut croire qu’ils n’ont rien à proposer aux gabonaises et aux gabonais. Ils doivent d’abord commencer à se demander qui dirige ce parti ? Qui est leur candidat ? Il me semble qu’ils ont quelques difficultés à régler en interne».
La bataille politique se faisant sur le terrain et sur la base d’un projet de société le porte-parole du gouvernement pense que « L’opposition ferait mieux de nous proposer un projet alternatif lisible plutôt que d’ergoter sur la santé du président. De toutes les façons, ils n’en savent rien. »
Dans une série de questions oratoires l’actuel Ministre des ressources hydrographiques invite l’Union National a se structurer plutôt qu’a toujours critiquer sans rien proposer « Ce n’est pas un parti politique qui peut demander la vacance du pouvoir. Je viens de vous demander qui dirige l’Union nationale ? Ca serait bien qu’ils répondent à cette question puisque manifestement ils ne savent plus où est leur siège. Le jour où ils détermineront qui est leur candidat on commencera à discuter parce que nous, nous connaissons qui est notre candidat ». A-t-il conclu.
