POLITIQUE : PRISCA KOHO ENFIN DÉLIVRÉE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ?

Limogée du gouvernement à l’issue du remaniement ministériel du 8 mars 2022, la ministre des Affaires sociales semble avoir été délivrée d’une charge trop importante pour ses épaules, si on en croit la longue succession d’impairs régulièrement dénoncés par les médias. Sa communication, aux mains de quelques “Buzzmatik” des réseaux sociaux n’aura pas permis de camoufler l’incompétence de celle qui portait dans sa charge la mise en pratique d’une des réformes les plus importantes du second mandat d’Ali Bongo Ondimba.

Il y a quelques semaines pourtant, la ministre avait tenté de reprendre la main sur sa communication en remaniant profondément ce service au sein de son cabinet en vain. Il faut croire que le manque d’audace et de leadership de la ministre des Affaires sociales avait déjà fait tache.

En janvier 2020 semblant trahir une mauvaise lecture de sa feuille de route, la ministre annonce l’ouverture d’une enquête statistique sur l’état de la pauvreté au Gabon, une perte de temps, car depuis 2012 le Gabon dispose de plusieurs études dans ce sens dont l’enquête démographique et de santé (2012) et le “ Rapport Mckinsey” (2013). L’arrivée du Covid-19 en mars 2020 va donner l’occasion à la ministre de s’illustrer par une gestion calamiteuse et susceptible de donner lieu à une enquête, de la banque alimentaire mise en place par les autorités.

Les 60 milliards de FCFA mis à disposition de cette Banque Alimentaire, seront réduit à la distribution de quelques bons alimentaires devant une horde de caméras et de “Live Facebook” les médias vont dénoncer une “spectacularisation » indécente de la pauvreté” loin de la volonté du Président de la République.

À la tête du ministère des Affaire Sociales, Prisca Koho sera souvent illustrée par un manque de proactivité, après un reportage de TV5 sur les enfants travaillant à la décharge de Mindoubé, elle finit par ouvrir une enquête, plus pour faire taire les médias locaux que pour agir dans le cadre de ses prérogatives. L’enquête ne donnera rien et la décharge de Mindoubé est toujours pleine d’enfants non scolarisés.

Ce manque d’engouement est encore visible dans la manière dont elle a porté la réforme phare du second mandat d’Ali Bongo Ondimba. Faisant du Gabon un des pays les plus avancés en matière de réduction des inégalités genre, cette réforme, du côté du ministère des Affaires sociales, a souvent souffert d’un manque de communication. Elles doivent leur visibilité à l’engagement personnel de la Première Dame Sylvia Bongo Ondimba.

“Grand Commis” de l’Etat comme tous ces prédécesseurs, malgré leurs bilans, la désormais ex ministre des Affaires sociales devrait rebondir à la tête d’une haute administration avec comme l’espère l’opinion publique, plus d’audace pour servir le Gabon.

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