Le Gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda, vient d’acter la séparation des départements du Budget et de l’Économie. Une volonté de l’exécutif de renforcer la spécialisation des deux ministères sur des missions distinctes : la dépense et les recettes.
Confirmé au ministère de l’Économie et de la Relance, Jean Marie Ogandaga est au coeur du plan de relance économique du Gabon. Cette mission prend un tout son sens devant les analyses du FMI qui anticipent « la pire contraction jamais enregistrée de 1,6 % pour la région de l’Afrique subsaharienne, soit une chute de 5 % par rapport à l’an dernier. » La politique économique du Gabon, orienté par les choix audacieux du Président de la République a permis au Gabon d’absorber la première salve de la crise à venir. IL y a quelques jours, Moody’s l’agence de notation financière internationale, saluait les efforts du Gabon « pour le remboursement de ses arriérés de dette publique. » l’agence prévoit même d’«améliorer la note du pays s’il maintient le même rythme. Cette évolution intéressera les investisseurs de la CEMAC qui sont créanciers du Gabon à près de 23 %. » Relancer l’économie tout en maintenant une politique de remboursement de créance proactive, voici une des missions du Ministre Ogandaga.
Au Budget, Sosthène Ossoungout, ancien directeur général du Trésor Public, et ancien directeur général de la comptabilité publique, aura la charge de respecter les engagements de l’Etat et s’assurer de ne pas créer un déséquilibre budgétaire. La pandémie du Covid-19 a contraint le gouvernement à réduire la voilure en rectifiant son collectif budgétaire.
La séparation entre ces deux entités va permettre d’avoir une action plus efficace sur la relance de l’économie du pays, avec un travail sur la fiscalité, la relance des entreprises, la concurrence, les éléments macro-économiques d’une part, et la gestion de la trésorerie du pays notamment des recettes régies financières ainsi que les recouvrements d’autre part.
Par cette fraction, la cheffe du gouvernement marque sa volonté est de pouvoir d’un côté, mieux piloter la stratégie de l’Etat avec l’arrivée d’une ministre déléguée en la personne de Nicole Janine Lydie ROBOTY ép. MBOU. Ancienne Directrice Générale Adjoint à la Direction de la dette, elle a une maîtrise parfaite du sujet et entretien une très bonne réputation auprès des partenaires au développement.
Fragilisé par la crise économique née de la crise sanitaire mondiale liée à la COVID-19, le secteur de l’économie est le cheval de batail du nouveau gouvernement. Avec cette nouvelle composition, la patronne de la primature gabonaise ne s’est pas fait prier pour marquer son ambition. Il ne fait aucun doute que cette configuration vient davantage renforcer la lutte contre l’enrichissement illicite, et l’assainissement des comptes publics amorcé par la volonté d’Ali Bongo Ondimba.
