La directrice générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Dr Nicole Assélé, a révélé dans une interview parue dans l’hebdomadaire Gabon Matin le lundi 1 juillet 2019, que les manifestations récurrentes pour dénoncer le paiement des pensions par trimestre, sont menées par des anciens agents licenciés de la CNSS et qui occupent des maisons de la CNSS sans aucune trace de paiement.
Des anciens agents de la CNSS sont derrière les manifestations récurrentes enregistrées à Libreville et à Port-Gentil. Pire, parmi eux, beaucoup ont affiché un comportement peu orthodoxe qui ont conduit à leurs licenciements. « Ces personnes qui manifestent sont instrumentalisées ! Pour vous prouver cela, j’ai quatre dossiers de quatre responsables du syndicat des retraités, tous anciens agents de la CNSS. Ils sont parmi les six qui ont signé le mémorandum», a déclaré Nicole Assélé.
Ces derniers occupent des maisons de la CNSS sans aucune trace de paiement. Et c’est le récent audit initié par Nicole Assélé qui a permis de les démasquer.
Pour se venger, ils poussent les retraités à faire des sit-ins pour faire tomber les responsables qui ont découvert le pot-aux-roses. « Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’il y a de cela quatre mois, alors que j’étais en train de faire l’audit et le recensement du patrimoine de la CNSS, j’ai découvert qu’il y a des maisons de la CNSS dont jouissent certaines personnes sans aucune trace de paiement. Et ils sont de ceux-là. Il y a par exemple monsieur Jean-Pierre Mba, qui a été licencié en 2005 pour faute lourde, falsification des bulletins de paie, imitation de signatures des responsables de la CNSS. Il dispose d’une villa à Mindoubé 2, villa A3 31 sans aucune trace de paiement. Il en est de même pour les autres avec lui dont Edouard Nguema ‘’André Foundoux’’ président du syndicat des retraités », a étalé la directrice de la CNSS.
Pour elle, dans cette affaire, des hommes politiques sont aussi derrière ces protestations. Les protestataires ne sont pas nombreux. « Il est étonnant que sur nos 27.000 retraités, il n’y ait qu’une trentaine ou une quarantaine à Libreville et près d’une soixantaine à Port-Gentil, qui aient décidé de manifester. Il y a une récupération politique dedans », s’est défendue la première responsable de la CNSS.
Elle a tenu à préciser par la suite qu’elle ne fléchira pas, malgré les nombreuses contestations. Les audits iront à leur terme. ‘’J’ira au bout des réformes. J’irai au bout des recensements et j’irai au bout des audits. On ne gère pas une telle société avec des émotions. Nous sommes obligés d’être durs pour sauver la maison’’.
Maxime OWONO
