Santé sexuelle et reproductive au Gabon : Non, l’homosexualité n’est pas enseignée dans les écoles

Récemment, des responsables de l’Éducation nationale au Gabon ont pris la parole pour réfuter catégoriquement les allégations selon lesquelles l’homosexualité serait enseignée dans les écoles du pays. Ils ont souligné que les informations véhiculées étaient incorrectes et ont précisé que le programme en question était celui de l’éducation à la santé sexuelle et reproductive (ESSR).

Le Dr. Adrien Makaya, spécialiste des questions de curricula et directeur de l’Institut pédagogique national, a expliqué que le programme ESSR vise à fournir des informations adaptées à l’évolution des capacités des jeunes, les aidant ainsi à prendre des décisions éclairées en matière de santé sexuelle et reproductive. Il a souligné que l’homosexualité n’a jamais été incluse dans les instructions officielles pour l’éducation, mais que le programme doit évoluer pour aborder les problématiques actuelles.

Selon l’inspecteur pédagogique des Sciences de la vie et de la terre, Clarisse Anguezome Nguema, le programme ESSR a été mis en place pour aider les jeunes à recevoir des informations scientifiquement correctes sur des sujets tels que le développement humain, l’anatomie, la grossesse, la contraception, les infections sexuellement transmissibles (IST), notamment le VIH.

La coordinatrice principale du Comité de lutte contre le Sida du ministère de l’Éducation nationale (Colusimen) et de promotion de la Santé sexuelle et de la Reproduction, Marie Laure Eliwa, a renforcé cette position en soulignant que les éléments controversés ne sont pas directement destinés aux élèves, mais font partie du guide de l’enseignant pour l’Éducation à la santé sexuelle et reproductive (ESSR), élaboré en 2012. Elle a invité les critiques à présenter la preuve d’un chapitre sur l’homosexualité dans le curriculum officiel.

Marie Laure Eliwa a souligné que l’Éducation nationale cherche à fournir aux jeunes des informations correctes et opportunes, face à une jeunesse qui, à l’ère de la puberté, est exposée à une multitude d’informations par le biais des téléphones, des médias et des amis.

L’introduction du projet de renforcement des contenus de l’éducation de la santé sexuelle de la reproduction (ESSR) au Gabon remonte à 1997, mais il était jusqu’à présent limité au niveau secondaire, excluant le primaire et les écoles de formation des instituteurs.

Cette clarification intervient dans un contexte où la désinformation peut rapidement se propager, soulignant l’importance de comprendre les programmes éducatifs en place et de promouvoir un dialogue ouvert pour dissiper les malentendus.

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