SOCIÉTÉ : DÉJÀ VICTIME DE COVID-19, LE PROMOTEUR DU BOOMERANG MIS SOUS PRESSION PAR UN BAILLEUR VÉREUX ?

Loyers impayés par le promoteur du Boomerang, un night-club situé en plein cœur de Libreville, plus précisément à Louis dans le 1er arrondissement de la capitale gabonaise. Une situation qui pourrait sembler rocambolesque, mais qui ne l’est pourtant pas.

Jean Paul Ambourouet, opérateur économique gabonais, responsable de cet espace de loisirs se retrouve en difficulté financière du fait des mesures restrictives visant à lutter contre la covid-19. Lorsqu’il arrive sur les lieux en 2013, la parcelle est vague et inexploitée. L’homme d’affaires décide donc de louer le terrain, faisant ainsi éclore la boîte de nuit et un bâtiment administratif, qui a abrité les services d’une administration publique. Un autre bâtiment est actuellement en construction. Au total, il versait à la famille propriétaire du terrain, représentée par Armand Owanga, la somme de 2.500.000 Fcfa par mois. Engagement qu’il a toujours tenu jusqu’à la fermeture des boîtes de nuit, en raison de la survenue du coronavirus.

Toutefois, la pandémie n’a pas eu raison de la bonne foi de Jean Paul Ambourouet qui tient naturellement à ses investissements. L’investisseur a versé le montant de 19.700.000 Fcfa de loyers, du 5 janvier 2020 au 5 août 2021. Le reste à payer s’élève à 29.300.000 Fcfa, pomme de discorde entre lui et la famille menée par Armand Owanga. Ces dernières ont d’ailleurs traîné Jean Paul Ambourouet en justice, mais leur plainte a été déboutée pour absence d’éléments pouvant incriminer l’accusé, le dossier de l’accusation comportant plusieurs manquements. La justice a statué que l’intéressé n’a jamais refusé de payer, mais se retrouve confronté à une situation exceptionnelle due à la covid-19.

Dernier élément utilisé par la famille détentrice de la parcelle pour obtenir gain de cause: un relevé de paiement du Trésor Public pour la location du bail administratif de la CPPF à l’intention de la société Boomerang, dirigée par Jean Paul Ambourouet. Les plaignants entendent donc s’appuyer sur ce paiement de 63.280.000 Fcfa pour obtenir leur dû. Sauf qu’il s’agissait d’un règlement pour le compte de l’année 2019, qui a servi à payer la main d’œuvre, le matériel et les fournisseurs pour achever le troisième bâtiment en construction par Jean Paul Ambouroue. Un bâtiment pour lequel l’homme d’affaires paie d’ailleurs la location, alors qu’il n’est pas encore exploité.

《C’est avec l’argent de la boîte de nuit que je payais le loyer de tous ces bâtiments. Nous avons épuisé les voies légales et la justice m’a donné raison. Mais nul besoin de faire du triomphalisme. Ce sont des personnes que je connais depuis longtemps et avec lesquelles je me suis toujours bien entendu. J’espère que l’État paiera rapidement le bail administratif pour le compte de l’année 2020. Je pourrais ainsi payer ce que je dois. Pour le moment, j’ai mis la pizzeria en location. Et ce que j’y gagne est reversé directement à la famille détentrice de la parcelle》. Les mots de Jean Paul Ambourouet qui a récemment saisi le Trésor Public, pour clore ce feuilleton

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