Faisant suite à l’article « Quand est prévue la livraison des résidences magnolia » les services de la CDC se sont empressé de pondre un communiqué en toute hâte en fin de journée à l’attention des futurs acquéreurs. Un communiqué qui loin de rassurer vient encore semer le trouble dans cette affaire qui oppose l’établissement public aux réservataires des 200 appartements et maisons du lotissement d’Avorbam.
Une communication agressive de la part de la Caisse qui semble vouloir se situer à rebours de la volonté des autorités gabonaises.
En lieu et place d’un droit de réponse comme le prescrit la loi gabonaise, les services de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se sont empressé de pondre un communiqué chez nos confrères. Une démarche curieuse faite en toute précipitation qui se voulait sans doute rassurante, mais il n’en a rien été, si on s’en tient aux messages que nous avons reçu de certains réservataires.
Pour ces derniers, la communication de la CDC « infantilise » leurs réclamations.
« Les documents que la CDC demande précipitamment nous les avons, les dossiers ont été déposé chez les notaires, par ailleurs il a fallu que nous saisissions les médias pour apprendre que la livraison est repoussée à 2020, quelle est cette manière médiocre de communiquer avec des gens qui ont dépensé des dizaines de millions de francs FCFA »
En effet certains réservataires soutiennent mordicus que les dossiers d’acquisition auraient été déposés auprès des notaires dont Me Ogoula Nkondawiri, notaire à Libreville.
Par ailleurs, ces derniers jugent « indécent » l’exigence de la preuve de paiement alors que les sommes relatives à l’acquisition des villas de la résidence Magnolia sont versées dans un compte bancaire « Magnolia » et que la Caisse peut aisément procéder à un rapprochement bancaire.
Des détails techniques au-dessus de la connaissance des profanes qui laissent suggérer que la CDC « cherche à gagner du temps » plutôt que de donner une réponse bienveillante à des Gabonais et gabonaises qui ont mis leurs économies dans l’achat d’un bien immobilier.
« On demande à la CDC où sont nos clefs, ils viennent nous faire passer pour des malhonnêtes sur Internet, la prochaine étape, ils vont aller visiter Magnolia ? Nous, on veut nos maisons »
Une communication plus efficiente et bienveillante devrait permettre aux différentes parties de trouver des compromis, et à la directrice Générale, Patricia Manon, de donner le cap et de marquer sa volonté à accompagner l’Etat dans ses missions régaliennes. En cette période particulière, la bienveillance devient une exigence.