Dans un acte de rébellion inédit, le Syndicat national de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (SYNA-CNAMGS) a annoncé une grève générale allant du 15 au 23 juin. Cette annonce fait suite à une rencontre « décevante »avec la direction générale le 3 juin, marquée par l’absence d’accords significatifs et d’un procès-verbal de conciliation.
Le Président du SYNA-CNAMGS, M. Nkoghe, a exprimé avec une détermination farouche la frustration des membres du syndicat face à la nonchalance apparente de la direction : « Le directeur général a passé l’essentiel de notre rencontre à justifier pourquoi il souhaitait soumettre tous les points à l’approbation du conseil d’administration, sans parvenir à un accord », a-t-il déploré.
Lors de cette grève, le syndicat envisage une désobéissance totale. M. Nkoghe précise : « Dès 10h30, tous les téléphones professionnels passeront en mode avion. Les fiches de soins seront remises aux personnels soignants sans contrôle. » Malgré la fermeté de ces mesures, le syndicat appelle à respecter l’intégrité du matériel de la Caisse et à éviter toute confrontation verbale ou physique avec les membres de la direction ou les collègues.
La grève se veut un cri d’alarme pour le reclassement du personnel, dont les carrières sont stagnantes depuis des années. « Nous, le personnel qui met en œuvre la politique sociale du Président, nous nous plaignons. Il est grand temps de progresser et nous ne ferons aucun compromis à ce sujet », prévient M. Nkoghe.
Depuis deux ans, les agents réclament un reclassement général, une amélioration de leurs prestations de retraite et une couverture maladie intégrale pour eux-mêmes et leurs bénéficiaires.
Cette grève pose un véritable défi à la direction générale qui se voit désormais contrainte de trouver des solutions concrètes. Les répercussions de cette grève sur les services de santé et la garantie sociale sont encore inconnues, mais il est clair que des perturbations sont à anticiper durant cette période de protestation.
Alice ZANG
