« Nord Gabon », le nouveau navire de la Comilog, peut transporter jusqu’à 200 000 tonnes de manganèse en un seul voyage, permettant ainsi à la compagnie minière de l’Ogooué de quadrupler son volume d’extraction de ce minerai précieux.
« La COMILOG sait se mettre au diapason de la logistique lorsqu’il s’agit d’augmenter sa capacité de chargement. » c’est par ces mots que la Comilog a fièrement annoncé cette acquisition, soulignant son engagement à rester en phase avec la logistique pour accroître sa capacité de chargement et renforcer sa compétitivité.
Cependant, cette ambition prend une tournure amère en raison des conséquences dévastatrices de la surexploitation du chemin de fer gabonais par la Comilog pour soutenir sa croissance. Pendant les incidents sur la ligne ferroviaire, le transport de passagers a été suspendu, mais pas celui du manganèse. La croissance prime sur tout le reste ?
Cette situation alimente les critiques de ceux qui estiment que le chemin de fer gabonais a toujours eu pour unique ambition de relier les mines du sud-ouest au port d’Owendo, reléguant le transport de passagers à une fonction secondaire.
Alors que la Comilog se réjouit à chaque publication de son bilan financier, les populations locales et au-delà attendent de voir l’impact réel de cette entreprise qui prospère au détriment du quotidien des Gabonais. Un impact en termes de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) qui va au-delà de simples manifestations sporadiques et médiatiques.