SOCIÉTÉ : PK5-PK12 FACTURÉ 10 MILLIARDS LE KILOMÈTRE PAR COLAS, À QUAND LES SANCTIONS ?

En utilisant un éventuel départ du Gabon comme moyen de pression contre les autorités gabonaises dont les travaux ont permis de démontrer une véritable entreprise de sursaturation sur plusieurs chantiers, la société française de BTP a admis sa responsabilité dans ce dossier. Cependant, que risquent les responsables gabonais qui ont apposé leurs signatures sur ces contrats léonins ?

Au Gabon, les annonces de malversations, de surfacturation ou des paiements effectués sans prestations se suivent et se ressemblent, pourtant les patriotes qui ont souvent de manière faussement désintéressée engagés l’Etat dans des deals où ce dernier partait perdant sont rarement inquiétés par la justice.

Au contraire, démis de leurs fonctions, ils se transforment généralement en donneurs de leçons et en coach de bonne gouvernance publique à coup de tweets et post Facebook. Pourtant, leurs signatures trônent au bas des contrats d’un genre nouveau.

10 milliards de FCFA (15 millions d’euros) le kilomètre. Le montant donne le tournis, pourtant, c’est à ce prix que la direction de Colas a facturé les travaux de bitumage et les ouvrages d’art d’une route de 7 kilomètres dans la commune de Libreville, et les personnalités gabonaises en responsabilités au moment des faits ont signé ce contrat. Comment cela est-il possible ?

Le montant de la prestation et le montage du contrat pose la question de la compétence de ses principaux signataires gabonais et plus loin de leur patriotisme et amour du pays, à moins que ce soient des considérations secondaires pour ces « grands gens ».

Pour certains observateurs, il « ne fait aucun doute que ceux qui ont signé ce contrat savaient ce qu’ils faisaient » les noms de plusieurs anciens ministres reviennent sur le devant de la scène depuis quelques jours. Mais aucun ne risque de sanctions.

Du côté de Colas, on fourbit déjà une défense à laquelle les autorités gabonaises sont habituées dans ce type de dossier. Un cabinet de communication sera commis à la riposte, un article dans un « confidentiel Africain » sera publié, un documentaire les frasques de la « famille Bongo » sera diffusé, souvent sur les antiennes du service public d’un pays ami. Tout sera bon pour faire oublier ce qui est en train de devenir le « Scandale Colas »

« Un autre scandale en milliards sans condamnation » s’inquiète déjà une partie de l’opinion publique.

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