SOCIÉTÉ : SATCON, LE DIFFUSEUR PIRATE QUI MARCHE SUR LA HAC, CANAL+ ET COMPAGNIE

Se présentant sur sa page Facebook comme une société de télécommunication internationale. Satcon est surtout connu comme le télédiffuseur le plus condamné par la Haute autorité de la communication (HAC) pourtant l’opérateur ne se plie pour ainsi dire jamais aux injonctions de la HAC et continue de fouler au pied toutes ces condamnations.

Le 10 mai dernier, SATCON a été condamné par la Haute autorité de la communication à payer 20 millions de francs cfa d’amende pour « violation de la loi gabonaise sur le droit d’auteur et des droits voisins » pour diffusion illégale de la ligue des champions. L’entreprise déjà multirécidiviste a marché avec la manière sur cette condamnation de la HAC en continuant tranquillement à pirater le signal des chaînes plaignantes.

L’Euro de football en cours n’a pas dérogé à la règle. Ces dernières devant l’incapacité de la HAC a appliquer ces proposes décisions sur SATCON un collectif de chaîne et de diffuseur emmené par CANAL+ est composé de beIN Sports, Gabon Télévision, LaLiga, la Motion Picture Association (MPA), Startimes, Thema, TNT Africa et l’UEFA a tenu à souligner dans un communiqué de Canal+ international que « seuls les diffuseurs qui obtiennent une autorisation de diffusion de la part des titulaires de droits peuvent retransmettre les signaux et le contenu de leurs chaînes. »

Ces derniers condamnent fermement « la diffusion illégale au Gabon par l’opérateur SatCon des chaînes beIN Sports, des chaînes distribuées par Canal+ International (A+), Gabon Télévision, de LaLiga, des chaînes et contenus appartenant aux membres de la MPA, des chaînes Startimes, de Thema (Novelas TV, Nollywood TV), de TNT Africa et de certaines compétitions de l’UEFA. » pourtant du côté de SATCON, c’est la sérénité. L’opérateur qui n’a jamais obtempéré à une condamnation de l’administration gabonaise pourrait ne pas se sentir effrayé par les atermoiements de Canal+ International est ses camarades, la diffusion de tous ces programmes illicites va continuer.

Pour une partie de l’opinion publique qui vomit les tendances hégémoniques de Canal+ et son incapacité à diffuser sous la moindre petite rosée, la présence de SATCON rebat les cartes. Cependant, cette démocratisation du secteur doit-elle s’effectuer au mépris des lois gabonaises ?

De quelles complicités SATCON bénéficie-t-elle pour mépriser les décisions de la HAC sans retour de bâton? Pour d’autres observateurs, depuis l’indisponibilité de son président, la HAC est une coquille vide qui laisse tout passer.

Si elle prête à sourire, cette situation est dommageable pour le Gabon. En effet, incapable de faire appliquer ces décisions contre l’opérateur SATCON, la HAC donne l’image d’un pays sans loi, un risque pris en compte par les investisseurs étrangers dans leurs études des « risques pays. »

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