RÉOUVERTURES DES LIEUX DE CULTES : LE BRAS DE FER ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES LEADERS RELIGIEUX.

Fermés dans un premier temps à cause de la propagation de la Covid-19, des lieux de cultes demeurent toujours verrouillés, ce malgré la forte tendance baissière de la pandémie au Gabon. Une situation mal comprise et mal vécue par le collectif des églises pentecôtistes, charismatiques et de réveil qui tente en vain de renverser cette mesure prise par le gouvernement.

Si plusieurs leaders religieux annonçaient déjà la réouverture des lieux de cultes pour le dimanche 27 septembre sur l’ensemble du territoire, sans aucune autorisation préalable, cette tentative s’est heurtée une énième fois au refus catégorique du gouvernement de la République à quelques heures de la date indiquée.

Une interdiction qui sonne comme une privation de trop pour les hommes d’églises qui veulent simplement retrouver le chemin de leur sanctuaire et continuer le prêche.

Dans la foulée, l’archevêque Jean Baptiste Moulaka de l’église BethSaïda a été interpellé puis conduit par les agents du commissariat de Nzeng-Ayong pour avoir selon le prévenu ouvert son temple pour des besoins de nettoyages le 27 septembre.
« Je ne comprends pas pourquoi on peut arrêter quelqu’un pour avoir seulement ouvert et nettoyé l’entrée de son église. Je ne trouve pas cela bien. Je demande au peuple de Dieu de continuer à prier », a déclaré le leader de l’église BethSaïda à sa sortie du commissariat de Nzeng-Ayong, après avoir passé quelques heure d’interrogation.

Pour l’heure, l’ensemble des leaders religieux qui militaient pour une réouverture des lieux de culte en voulant outrepasser les consignes du gouvernement ont vite fait de se raviser au risque des représailles.

Raïssa Moubecka

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