Le candidat de la plate-forme Alternance 2023 à la présidentielle d’août dernier, le Pr Albert Ondo Ossa, pourrait-il également être interpellé, à l’instar de Mike Jocktane et Therence Gnembou, anciens candidats à la présidentielle ? Cette question se pose avec urgence à la lumière des événements récents.
Les deux individus interpellés étaient en compagnie du conseiller spécial d’Albert Ondo Ossa, nommé Saint Eric ZUE NDONG, plus connu sous le nom d’Eric Pajero, anciennement impliqué dans des activités frauduleuses et désormais actif en politique. Les trois hommes avaient un message d’A2O destiné au vice-président de la Guinée Équatoriale.
Dans cette lettre, Ondo Ossa sollicitait l’aide du pays voisin pour être reconnu en tant que président de la République, affirmant toujours sa victoire lors de l’élection présidentielle d’août dernier, bien que celle-ci ait été entachée de nombreuses irrégularités et annulée par le comité de transition qui dirige actuellement le pays.
Pour rappel, le code pénal dispose en son article 178 que « Constitue, s’il est commis par un Gabonais ou un militaire au service du Gabon, le crime de trahison, le fait :
- soit de porter les armes contre le Gabon ;
- soit d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère ou une organisation étrangère et ses agents, en vue de l’engager à entreprendre des hostilités ou un acte d’agression contre le Gabon ou de lui en fournir les moyens, soit en facilitant la pénétration de forces étrangères sur le territoire; »
Alors qu’Alexendre Barro Chambrier a déclaré de manière transparente qu’il n’avait aucun lien avec cette affaire, Ondo Ossa s’est contenté de publier un message énigmatique sur ses réseaux sociaux, accompagné d’une photo le montrant aux côtés du nouvel homme fort du Gabon.
Bien que la vérité sur cette affaire ne soit pas encore claire, elle rappelle la série d’enregistrements vocaux divulguée par Joël Tatou, ancien correspondant de l’Agence Française de Presse. Ces enregistrements compromettants impliquaient Ondo Ossa et Barro Chambrier dans un plan visant à provoquer une insurrection.
Même s’ils ont vivement nié l’authenticité de ces enregistrements, il sera très difficile de prouver leur non-implication dans l’affaire Mike Jocktane / Therence Gnembou. Les deux protagonistes ont rapidement cherché à quitter le territoire national, les frontières n’ayant été rouvertes que depuis moins d’une semaine.
En essayant de collaborer avec une puissance étrangère pour déstabiliser le pays, tous les acteurs impliqués dans cette sombre histoire encourent de graves conséquences.
