Lors de son point de presse du samedi 9 mai 2020, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) a exprimé la disposition de l’organisme à suivre avec attention les travaux venant de la médecine traditionnelle, à condition toutefois qu’ils obéissent aux normes édictées par l’organisation mondiale de la Santé. ( OMS)
Au sujet de la Fagaricine 532, présentée par le Dr Pieby Oyoubi comme un remède du coronavirus, le porte-parole du COPIL a soulevé un certain nombre d’interrogation sur la paternité de la découverte, et sur l’absence de consensus dans la communauté des tradithérapeutes gabonais. En effet certains membres de cette communauté auraient saisi le COPIL afin qu’il oppose une fin de non recevoir à la Fagaricine 532 du Dr Pieby Oyoubi. » Les experts du Copil détiennent un certain nombre d’informations sur ce produit qui a été breveté par un monsieur de nationalité camerounaise qui vit en France. Ce monsieur dit que la fagaricine 532, c’est sa découverte. On ne sait plus aujourd’hui qui dit vrai », a déclaré le Dr Guy Patrick Obiang, porte-parole du COPIL.
Le porte-parole a par ailleurs invité la communauté des experts en médecine traditionnelle a faire preuve de sérieux dans la lutte contre le covid-19.
A ce jour, plusieurs pays dans le monde se sont lancés dans la recherche des médicaments et des vaccins contre le covid-19, » mais aucun chercheur ne fait tout d’un coup les tests sur l’homme », explique Guy Patrick Obiang, parce que la recherche pharmaceutique obéit à une méthode.
Le COPIL demande aux experts de la pharmacopée gabonaise de poursuivre leurs travaux de recherches jusqu’à ce qu’ils soient fructueux. Et ce sera une fierté pour le Copil si le Gabon était reconnu à l’international grâce à ces derniers.