C’est évoluer à contre-courant des dynamiques qui gouvernent le progrès des peuples et des Etats que d’entretenir un argumentaire et une logique xénophobe par laquelle l’on voudrait interdire à certains de nos compatriotes d’apporter leurs pierres à la construction du Gabon, du fait de leurs origines. Les trajectoires des plus grandes nations du monde le démontrent.
La diversité a toujours été et restera une richesse pour toute nation qui aspire à l’épanouissement. Qui plus est quand il s’agit de la nôtre. En effet, par son histoire, le Gabon a toujours été une terre d’accueil et d’hospitalité, permettant à chacun de donner ce qu’il peut pour l’amélioration de notre condition collective. C’est un fait qui s’observait déjà chez nous avant même les indépendances. Et il nous faut œuvrer pour qu’il en soit de même demain.
C’est fort de ce qui précède que je condamne fortement les propos véhiculés depuis quelques semaines par des acteurs d’une certaine opposition et d’une certaine société civile, en perte de vitesse. Ces propos dangereux, à l’approche de consultations politiques décisives pour notre avenir à tous, viennent fragiliser le tissu social et antagoniser les enfants du Gabon entre eux.
Souvenons-nous qu’en 2016 déjà, certains avaient jugé bon, pour masquer leur incurie politique, de mener le faux débat autour de l’état civil du Chef de l’Etat. Cela s’était alors traduit par un échec cuisant devant les institutions de la République. N’apprenant pas de leurs erreurs et méconnaissant manifestement les dangers de leurs élucubrations, ces mêmes compatriotes veulent faire de certains des nôtres des boucs-émissaires pour justifier les incapacités qu’ils entretiennent eux-mêmes et qu’ils refusent de regarder en face.
Dans la cité, quand le débat public est porté sur des personnes, cela traduit une régression de la démocratie. Alors que l’heure devrait être à la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation, pour relever les défis majeurs qui se dressent devant nous, sur les plans politique, économique et social, certains jugent bon et utile de distraire le peuple par la facilité et la duplicité de discours datés. Quand nous parlons de transformation de l’économie, de modernisation du système éducatif, de protection sociale renforcée pour les Gabonais sans distinction, de développement de nos industries, etc., ils répondent par la discrimination et la hiérarchisation des Gabonais.
Cette posture traduit une absence de projet et une mauvaise foi qui ne saurait dissimuler longtemps encore les carences de ceux qui en font la promotion. Et c’est par la tolérance et l’amour de notre pays que nous les combattrons !
Marc Logan Tchango
